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Manifestations de rue : à qui profite la mort de tous ces citoyens ? (Opinion)

C’est devenu un sacré rituel, ce sacrifice de citoyens, lors des manifestations de rue organisées par l’opposition républicaine, pour revendiquer ce qu’elle estime être l’instauration d’un Etat de droit en Guinée.

Elle se reconnaît le droit de manifester et de prendre la rue pour l’exercer. Cependant, cette opposition politique affirme qu’il n’ya ni justice ni démocratie, elle va jusqu’à traiter le pouvoir Condé de dictatorial. Une question taraude l’esprit, de quel droit de manifester devrait-on oser jouir dans un Etat estimé ne pas être démocratique et qui, de surcroît, serait sans justice ?

Nous en sommes à 98 jeunes guinéens abattus et l’opposition républicaine éprouve toujours le besoin de marcher, comme pour donner, à un  monstre imaginaire, assoiffé de sang, le breuvage qu’il attend. Aujourd’hui, au regard  de ce bilan macabre dont la responsabilité est partagée, le pauvre peuple de Guinéen vit sous la terreur. L’insécurité s’installe et nul ne sait à quel moment il sera fauché par une balle fantôme. Sortir de chez soi, le jour d’une manifestation de rue, c’est prendre de gros risques.

Si l’on ne sait pas encore qui tue, parce que chacun s’en défend, l’on sait, au moins, qui envoie à la boucherie, au nom du droit de manifester, dans un pays où la justice semble avoir de la peine à trouver les coupables, toutes ces victimes innocentes fauchées par les balles de la répression. Mais devrait-on vraiment empêcher le droit de manifester, le droit de prendre la rue, pour revendiquer de la justice ? Devrait-on réprimer, dans le sang, des citoyens sortis pour user d’un droit constitutionnel ? Qui tue ? Il est temps que la Justice sorte de son silence lourd et inquiétant, pour soigner l’image du pouvoir Condé, pour donner un contenu à la démocratie en Guinée.

Le pays est sur le bord de l’embrasement, il faut oser le dire, lorsque tous ceux qui devraient faciliter le dialogue social, porteurs de soutane ou de gandoura, soutiennent la cause qui les arrange. La situation est d’autant préoccupante, que c’est presque à la fin  du second et dernier  mandat du président Condé que les clivages sociopolitiques sont de plus profonds. Que même, au sein de la même communauté sociale ou ethnique la division s’installe. Si l’on ne sait à qui profitent tous ces morts, l’on sait que c’est la Guinée qui en payera le plus lourd tribut. Ce sont des citoyens guinéens qui sont sacrifiés sur l’autel des ambitions politiques. Personne, aujourd’hui, n’est à l’abri, tout est possible et à tout moment. Triste image !

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