La ville de Mamou, réputée être la ville la plus éclairée du pays 24h sur 24, a renoué ces derniers temps avec les délestages électriques. Depuis 2020, le slogan « Wehhh! » signe retentissait au retour du courant électrique avait disparu du quotidien des citoyens de la ville carrefour.
De nos jours, ces multiples délestages plongent des heures les citoyens dans le noir et bouleversent les activités de plusieurs autres.
» Nous ne comprenons plus rien. Il ya trop de coupures du courant. Les délestages ont putréfié les sauces que j’ai préparé pour plusieurs jours » se plaint une citoyenne.
Un boucher ajoute « Les invendus de la viande sont conservés au froid. A cause des délestages, je n’arrive plus à vendre cette viande car elle devient noire dès midi. Ceci est une perte pour moi« .
A l’EDG Mamou, le service commercial foudroyé par les critiques se décharge de toute responsabilité dans ces coupures intempestives.
Elhadj Gourrayssi Bah Chef d’agence EDG Mamou explique « Nous gerons un produit extrêmement sensible. Il y a deux services de EDG qui évoluent à l’intérieur de la ville de Mamou . Il y a le service de production qui est domicilié au km 4 au niveau du poste 110Kv et il y a le service commercial qui est domicilié au centre-ville. Malheureusement, le service de la production ne relève absolument pas de l’agence de Mamou. Il relève directement de Conakry. Donc, couper le courant ou remettre le courant, tous les travailleurs de l’agence de Mamou n’en sont pour rien et ne sont pas responsables de cette situation. Mais, dans le cadre de la collaboration, si elle est bonne, elle est saine, normalement quelqu’un qui est à Mamou, à qui la production est confiée, si on le dit de couper, il doit prendre la peine d’informer l’agence et l’agence informe ses clients. Nous, notre travail c’est vendre le courant et faire les petits entretiens (s’occuper des domiciles et de la basse tension). La moyenne tension est gérée par le service SED (service entretien et dépannage) basé à Labé » indique t-il.
Selon des informations, les petites coupures d’une heure sont dues aux réglages d’interconnexion avec le poste de Garambé de Labé qui est déjà opérationnel dans le cadre du projet de l’OMVG.