L’année 2020 n’a pas encore fini de causer son lot de malheurs. Le peuple malien vient d’être endeuillé par la disparition du chef de file de l’opposition, président de l’URD, Soumaïla Cissé. Agé de 71 ans, l’opposant malien a succombé ce vendredi 25 décembre à Paris, la capitale française. Selon nos confrères de RFI, il venait d’être évacué pour recevoir des soins.
Le président de l’Union pour la République et la Démocratie, originaire de Tombouctou , a été plusieurs fois ministres avant de créer son propre parti. Il est nommé ministre des Finances en 1993, ministre des Finances et du Commerce en 1994, de nouveau ministre des Finances en 1997 et ministre de l’Équipement, de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de l’Urbanisme en 2000. Il sera plusieurs fois candidat à l’élection présidentielle au Mali.
Le 25 mars 2020, durant la campagne pour les élections législatives, le convoi de Soumaïla Cissé est attaqué par des hommes à moto. Son garde du corps est tué, deux de ses proches sont blessés, Cissé et onze membres de son équipe de campagne sont enlevés. Durant sa détention, Soumaïla Cissé est réélu au premier tour des législatives, le 29 mars.
Le 9 octobre 2020, six mois après son enlèvement, les islamistes libèrent Soumaïla Cissé, en même temps que l’otage française Sophie Pétronin et deux autres otages italiens.
Deux mois seulement après sa libération, Soumaïla Cissé, atteint par le Covid-19 meurt à Paris dans la matinée de ce vendredi.
Il laisse ainsi derrière lui un Mali divisé, et dirigé par un organe de transition composé de civils et des militaires.