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Mairie de Matoto, Dr Oussou prévient : « Nous ne pouvons plus continuer à accepter l’inacceptable »

Ce samedi 22 décembre 2018 correspond au 10e anniversaire du décès du général Lansana Conté. Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée n’a pas assisté à l’assemblée générale ordinaire de son parti pour pouvoir assister à la cérémonie de sacrifice organisée au village du défunt président à Bouramaya.

En l’absence donc du chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo, c’est le vice président de l’UFDG Dr Oussou Fofana qui a présidé l’assemblée générale du parti à son siège à la minière. Il a commencé ses propos en adressant quelques mots au défunt président Lansana Conté qui a été à ses yeux, un grand homme. « Il a été le père de la démocratie. C’est lui qui a instauré le multipartisme en Guinée. Il a été profondément humain aussi.  Il a collaboré avec Cellou pendant 11 ans, il l’a respecté, il lui a porté toute sa confiance. Quand il a voulu s’engager en politique, il a informé le président Lansana Conté qui lui a fait des bénédictions », a expliqué Dr Oussou aux militants.

Plus loin, il souligne que Cellou Dalein a été le plus fidèle au général Conté après sa mort. « Sa famille peut témoigner, de tous les collaborateurs qu’il a eus, la personne qui vient toujours aux côtés de la famille de Conté, c’est le président Cellou Dalein. Quand on vous fait confiance, vous devez prouver que vous êtes un homme de confiance. Tous ceux qui étaient derrière Lansana Conté pendant son règne, sont aujourd’hui aux côtés d’Alpha Condé. Il y en a qui étaient derrière Lansana Conté mais qui travaillaient pour Alpha Condé, sinon ce n’est pas possible d’être un adversaire de quelqu’un pendant 25 ans et retourner travailler avec lui. Pour nous, c’est une honte », lance M. Fofana en citant par ailleurs nommément quelques noms qui sont restés fidèles au PUP (parti de l’unité et du progrès).

S’exprimant sur l’élection des exécutifs communaux, le vice président de l’UFDG a fustigé le retard enregistré dans l’installation des élus locaux. « Nous sommes en train de vivre une gouvernance hasardeuse. Nous avons perdu les repères. Sinon, dans aucun pays au monde, on ne peut organiser des élections et attendre 8 mois pour installer les élus », fustige le président du groupe parlementaire des libéraux démocrates. Et d’ajouter : « L’exemple le plus palpable est Kankan. Cette localité considérée comme étant le fief d’Alpha Condé où son parti a gagné la majorité des conseillers, peine encore à installer les maires. »

Pour Dr Oussou, la raison est simple. « C’est parce que les militants du RPG ne s’entendent pas sur celui qui doit diriger la mairie. Ils ont été incapables de choisir même les têtes de liste. A Kamsar aussi, comme le RPG a compris qu’il ne va pas gagner, ils refusent d’installer les élus. Ils sont en train de sortir des milliards et tant qu’ils ne finiront pas d’acheter des consciences, ils n’installeront pas les élus. Même scénario qui se passe à Sangaredi et à Ourekaba. Il y a au moins 13 communes dans le pays qui n’ont pas été installées encore. Ce qu’ils n’ont pas eu à travers les urnes, ils veulent les gagner par la force. C’est triste », déplore le député.

Abordant le dossier de Matoto, Dr Oussou dira qu’ils ne céderont pour rien au monde cette fois-ci leur victoire à Matoto comme ce fut le cas dans le passé.  « Nous ne sommes responsables en rien de ce qui s’est passé à Matoto. C’est un responsable du RPG qui a déchiré leur bulletin, et je le précise, c’est après le décompte des voix. Dans un pays normal, il devrait être en prison », martèle-t-il.

« Nous demandons à M. Alpha Condé de revenir à la raison et d’installer Kalemoudou Yansané à la mairie et de poursuivre l’élection des vice-maires. S’il n’est pas installé dans ses fonctions, Alpha Condé et son pyromane, seront les seuls responsables de la situation qui adviendra à Matoto. S’ils veulent marcher sur nos cadavres, il n’a qu’à essayer d’installer avec force Tos à Matoto. En 2010, nous avons accepté notre défaite pour la paix, en 2015 nous avons accepté pour la paix. A Kindia, ils ont chassé le maire Abdoulaye Bah et nos autres élus pour faire ce qu’ils veulent ; ils n’ont qu’à essayer de faire la même chose à Matoto, ils nous trouveront sur leur chemin. Nous ne pouvons plus continuer à accepter l’inacceptable », prévient le vice-président de l’UFDG.

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