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Lutte contre les médicaments prohibés: les gendarmes mettent le grappin sur un réseau de contrebandiers

La Brigade de répression des produits médicaux illicites a présenté ce jeudi 26 décembre un «réseau de trafiquants» des produits pharmaceutiques destinés à l’intérieur du pays. Les présumés coupables ont été déférés à la justice. C’est le siège de la Brigade Médicrime qui a servi de cadre à cette présentation.

Interrogé, un des présumés Algassimou Savané, a déclaré qu’il ne peut se prononcer sur la qualité des produits. «J’ai été interpellé par les gendarmes  pendant que j’envoyais les produits pharmaceutiques à la Gare-routière de Matam. J’étais à moto, je ne peux pas dire si les médicaments sont bons ou mauvais parce qu’ils ne m’appartiennent pas», a-t-il répondu.

De son côté, Mamadou Saliou Diallo, présenté comme un des acolytes, se dit être surpris de son arrestation.  «J’étais au marché de Madina quand on m’a informé que mon oncle a fait un accident de circulation. Après avoir informé les parents, il a été question  que je rallie le lieu du drame. Dès que je suis arrivé, j’ai été aussitôt surpris de voir deux gendarmes qui m’ont conduit à la Brigade», a-t-il expliqué.

Pour cet autre présumé auteur, Mouctar Traoré, c’était dans l’intention de livrer les produits pharmaceutiques qu’il a été pris. «J’étais à la maison quand mon patron m’a appelé pour m’informer que ses médicaments ont été saisis à Matam. Il m’a donné 200 mille francs guinéens comme transport pour aller intervenir. Dès que je suis arrivé, les gendarmes m’ont immédiatement mis aux arrêts», a-t-il fait savoir.

Comment ce réseau de trafiquants de produits pharmaceutiques a été démantelé ? L’Adjudant-chef Mohamed Saïd Damba, Chef de division investigation et statistiques au niveau de la Brigade de répression Médicrime explique : «le vendredi 21 décembre aux environs de 16 heures, pendant que nous étions dans nos opérations d’investigation, nous avons  procédé à l’interpellation de ces personnes sur deux motos. Ils avaient avec eux trois cartons de produits pharmaceutiques. Conduites dans notre brigade et interrogées sur les faits, Thierno Algassimou Savané a déclaré avoir pris ces produits chez un fournisseur au marché de Madina pour les envoyer à la Gare routière de Matam où ils devaient être convoyés à une tierce personne. Evoluant dans les enquêtes, nous avons compris que c’est un réseau de trafiquant de produits pharmaceutiques.  Ces faux médicaments sont destinés aux préfectures de Faranah, Macenta et N’Zérékoré. Tous ces éléments seront mis à la disposition du procureur de la République», a-t-il indiqué.

Prenant la parole,  Dr. Yamoussa Youla, membre du bureau de l’ordre des pharmaciens de Guinée a affirmé que ces produits saisis sont des faux médicaments et ils ne sont enregistrés ni au ministère de la Santé et se retrouvent dans aucune pharmacie.

«J’avoue sans détour que ces médicaments sont des faux produits. La Guinée doit accepter de se conformer aux normes comme les autres pays de la sous-région. Ces produits pharmaceutiques ne se retrouvent pas chez les 97 sociétés grossistes de médicament. Au niveau du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique à travers la Direction nationales des pharmacies et des laboratoires, ces produits ne sont enregistrés nulle part. Ces produits pharmaceutiques contrefaits proviennent des pays asiatiques notamment l’Inde, la Chine et quelques pays d’Afrique tel que le Nigéria. Ils sont illicites exposent les populations à beaucoup d’autres pathologies dont, entre autres, la gastrique, le diabète et l’hypertension.  C’est un véritable danger pour la santé publique», a-t-il déploré.

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