Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, la Guinée tend vers la vaccination obligatoire. Le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire l’a annoncé ce mercredi 5 mai 2021 en conférence presse. Par la même occasion, Docteur Sakoba Keïta projette la fin de la covid-19 au premier trimestre 2022.
C’est pendant la phase question-réponse de la conférence de presse que le DG de l’ANSS en a fait l’annonce. A la question de savoir pourquoi ne pas rendre obligatoire la vaccination, l’épidémiologiste répond « qu’on est sur le chemin ». Puis, il explique que «je ne voulais pas vous l’annoncer, mais comme vous m’obliger à le dire, on va le faire bientôt. Quand j’aurais mes 2 millions de doses … »
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Sur le choix du vaccin américain Johnson & Johnson dont la Guinée vient de signer un contrat de 2 millions de doses, Dr Keïta répond que «ce vaccin, c’est une seule dose, donc l’administration est plus facile que les autres (…), la conservation est facile et c’est efficace comme sinopharm et sinovac… et il est moins cher ».
L’autre argument, cette fois commerciale, c’est «qu’ils nous ont fait des rabais aussi », avance le conférencier. Et de confier que «c’est une négociation d’un mois». Ajoutant «qu’ils ont dit de payer des avances de 3 millions de dollars, on a payé ça aussi ». Et d’insister que «je suis pressé, je voudrais que dans la deuxième quinzaine du mois de mai qu’on me les donne».
Revenant sur le tollé que suscite l’interdiction des prières nocturnes dans les mosquées pendant les 10 derniers jours du ramadan, Dr Sakoba Keïta persiste et signe que «c’est pour le bien et la santé des Guinéens» que la décision a été prise. Et même si certains observateurs estiment qu’il suffisait juste d’appliquer le couvre-feu qui s’étend de 23 heures à 4 heures du matin, Dr Sakoba rassure qu’il s’agit d’une démarche inclusive. Et qu’elle a été prise en conseil interministériel où le conseil scientifique dont on entend de moins en moins parler était représenté.