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l’UFDG et l’offre de dialogue du pouvoir  : le syndrome de la citadelle assiégée

Dans sa traversée du désert qui se poursuit depuis le casus belli électoral, engendré par la dernière présidentielle, le principal parti d’opposition, l’Union des forces démocratiques de guinée (UFDG) est confronté aujourd’hui à la guerre des courants. Comme si le parti était atteint du syndrome de la citadelle assiégée.

Ce psychodrame né autour de l’attitude à adopter sur le cadre permanent de dialogue créé récemment par l’exécutif, fait des vagues dans la cité.

C’est la tribune de trois des lieutenants du leader de l’UFDG, incarcérés à la Maison centrale de Conakry qui a ouvert la boîte de pandores.

En effet, Ousmane Gaoual Diallo, Chérif Bah et Mamadou Cellou Baldé, des figures bien connues du landerneau politique guinéen ont profité de leur tribune pour tirer la sonnette d’alarme sur leur sort. Invitant l’autorité judiciaire à se départir de tout complexe d’infériorité vis-à-vis de l’exécutif pour purger ce contentieux judiciaire, afin de les rétablir dans leurs droits. Se considérant juste comme des moutons sacrificiels.

Le trio pense que leur élargissement pourrait servir d’adjuvant à la promotion du dialogue politique inclusif, miroité par le régime.

Cette sortie, perçue comme une volonté de ces personnalités de vouloir aller à Canossa, n’aurait pas été du goût de tout le monde au sein du parti. Ce qui a donné lieu à une communication allant à contresens de la démarche du trio. Dans un communiqué publié à cet effet, l’UFDG a tranché dans le vif, en indiquant que  toute initiative de dialogue ne pourrait se faire que par l’aval de la direction de la formation politique.

Dans cette guerre épistolaire, Etienne Soropogui a tenu à se faire entendre, par une tribune à rebours des trois lieutenants de Dalein. Pour ce militant,  pro-démocratie, il n’est pas question de rendre les armes, en faveur d’un quelconque dialogue avec un pouvoir dont la parole ne vaut pas tripette.

C’est dans ces échanges à fleurets mouchetés entre les courants favorables au dialogue avec le régime et ceux opposés à toute compromission, que le jeune Boubacar « Grenade » Diallo a lancé un gros pavé dans la marre du parti. Accusant l’UFDG de l’avoir lâché, au moment où il végète en prison, suite à une condamnation à 10 ans de prison.

Reste à savoir si ces tribulations pourraient sonner le glas de ce parti de gouvernement. Un scénario catastrophe à redouter pour la bonne marche de notre démocratie.

          

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