Ce samedi 06 avril, c’est le Secrétaire Général de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée qui a présidé l’assemblée générale du parti en remplacement du président du parti qui est en déplacement à Abidjan pour participer à une rencontre organisée par Mo Ibrahim.
Dès l’entame de son allocution à l’endroit des militants massivement mobilisés, Aliou Condé a fustigé la gouvernance d’Alpha Condé. « C’est que nous avons vécu hier illustre que la bonne gouvernance n’est pas de mise dans notre pays. Des citoyens guinéens arborant des banderoles au bord de la route, ont été arrêtés et conduits à la DPJ pour avoir exprimé leurs points de vue. Il s’agit entre autres de notre frère Dr Faya Millimono, président du Bloc Libéral. Nous condamnons ce comportement du gouvernement parce que c’est une atteinte grave à la liberté d’expression et à la liberté de se manifester » dénonce l’opposant.
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A chaque occasion, poursuit Aliou Condé, « le gouvernement veut nous montrer qu’il peut nous museler, que nous n’avons plus le droit de parler, de nous mouvoir et qu’il y a un seul groupe qui doit se mouvoir, celui qui applaudit pour le président Alpha Condé. Est-ce que nous allons l’accepter » ? Questionne-t-il aux militants qui ont répondu en chœur Non!
S’exprimant toujours sur ce qu’il qualifie de « multiples violations de la loi » Aliou Condé a évoqué « le refus » du ministère de l’administration du territoire de donner l’agrément au parti MODEL. « On refuse de délivrer un agrément au parti MODEL alors que son président a rempli toutes les conditions et toutes les formalités, il a fait même recours à la cour suprême qui ne veut pas se prononcer aussi. Dès qu’on sent que vous critiquez le gouvernement actuel, on dit que vous vous n’avez pas le droit à la parole. Je crois qu’on a suffisamment encaissé depuis 2010, il faut qu’on se lève et qu’on se fasse entendre et qu’on dise trop c’est trop. Il ne s’agit plus de se limiter aux déclarations, il s’agit d’élaborer des stratégies conséquentes qui nous permettent d’arrêter cette dérive dictatoriale qui s’abat sur notre peuple» martèle l’opposant.