Les producteurs de café et de cacao et les autorités de la filière café cacao de la préfecture de Lola se félicitent du niveau de production record atteint durant cette campagne agricole avec 95 765, 89 tonnes de café et près 75 000 tonnes de cacao produites.
Ce qui constitue une première dans cette préfecture de la Guinée forestière.
Aboubacar Soumaoro, planteur de son état, dit toute sa satisfaction par rapport à la campagne de café et cacao de cette année. « J’ai eu plus de 50 sacs de café paddy par rapport à l’année passée où j’avais eu moins de 15 sacs de café. Partout chez nous ici, vraiment on remercie Dieu pour cette année. Seulement c’est le prix qui fait défaut. Actuellement un kilogramme de café paddy est à 3000 mille francs guinéens », explique notre interlocuteur partagé entre joie et amertume.
Lamine Sanoh, un autre planteur de Lola se dit lui aussi satisfait de la campagne café-cacao de cette année, pour avoir fait une bonne récolte trois fois supérieure à la campagne précédente.
« C’est l’usage des engrains et des produits phytosanitaires qui ont permis d’atteindre ce niveau de production de cafés et de cacaos ».
Selon toujours Lamine Sanoh cette bonne récolte dont la production pourrait atteindre plus de 95 765,89 tonnes de café cette année, va s’améliorer et atteindre les 100 mille tonnes, si les caféiers sont traités partout dans la zone. Quant au cacao dont la récolte est terminée, on estime à 75000 tonnes la production de cette année. Un record pour la préfecture de Lola.
Selon lamine Diakité, chef de section de la promotion agricole de Lola, cette bonne récolte s’explique par des facteurs qui sont : « non seulement la pluviométrie a été équilibrée cette année 2019, comparativement à l’année dernière où il y a eu rupture des pluies. Quand il y a rupture de pluie, la production du café et du cacao ne donne pas en début de campagne. Fin décembre, début janvier s’il y a la pluie, les cafés fleurissent et les cacaos ne perdent pas des feuilles. S’il y a la régularité de la pluviométrie des cafés donnent ».
En plus de ça, selon toujours ce technicien agricole, les années passées, il n’y avait pas d’apport d’engrais concernant les cultures pérennes que sont le café et le cacao et les palmiers à huile. Mais avec l’emploi de l’engrais grâce au gouvernement, les gens commencent à s’en approprier. Des techniciens sont au niveau des sous-préfectures et dans certains villages pour montrer aux paysans, comment on applique l’engrais. C’est ça qui explique aussi le succès enregistré dans la filière café et des cultures pérennes en générale.
Les plus grandes productions de la préfecture de Lola se situent dans les localités de Guéasso, Tounkarata, Gama, laine, N’Zoo, Bossou et dans la commune urbaine de Lola, ainsi que dans le sud de la sous-préfecture de Foumbadou.
Quant à Nawa Damé, le directeur préfectoral de l’agriculture, il se dit très heureux du niveau de production enregistrée dans sa juridiction.
« Cette année nous attendons une production record dans la préfecture dont la récolte continue d’abord. Mais on peut estimer à plus de 95 765,89 tonnes de café déjà la production de cette année, comparativement à l’année 2018 dont la production était de 67 765,74 tonnes de café », révèle-t-il.
« Quant à la production du cacao, elle est en nette progression dans la préfecture de Lola, dont la production atteint plus de 75 000 tonnes par rapport à l’année 2018, où la production dans la préfecture de Lola était de 67 619 tonnes », selon le directeur préfectoral de l’agriculture.
Justifiant cela par le fait que ‘’l’année dernière, la pluviométrie n’a pas été clémente et cette année, la pluviométrie a été au rendez-vous’’.
Il remercie le président de la République pour son soutien aux agriculteurs de la préfecture de Lola.
A noter que Lola a reçu depuis 2017, un appui estimé à 1051, 65 tonnes d’engrais. Ce qui fait que l’agriculture a été soutenue. C’est ça la cause de la réussite de la campagne de cette année, reconnait notre interlocuteur.
Le directeur préfectoral du commerce Tréma Mara, annonce l’interdiction faite aux opérateurs économiques de la commercialisation précoce des cafés et cacaos qui ne sont pas en maturité.
« La campagne de commercialisation n’a pas commencé à grand échelle, et il est interdit cette année de vendre des produits précoces. Le café a bien donné à Lola, c’est pourquoi la préfecture a été choisie par le président de la République pour le lancement de la campagne de commercialisation du café et cacao les 17 et 18 décembre 2019 », selon Tréma Mara.