Lancée depuis 2018, la construction de la route qui mène à la frontière ivoirienne se poursuit. L’indemnisation des riverains de cette artère, a débuté il y a plus de deux semaines, dans les localités traversées. Cependant, les agents font face à des problèmes, tels que le manque de pièces d’identité biométriques et les noms de famille. Après plusieurs années d’attente, les populations touchées par le projet dans la ville de Lola, étaient aujourd’hui à la Direction préfectorale des travaux publics, pour leur indemnisation.
La rédaction locale de Guinéenews a rencontré le coordinateur adjoint Goepogui Barré, de l’unité de gestion du projet BAD, dans le secteur du transport routier pour d’amples explications sur le déroulé des opérations. M. Goepogui nous répond que: « le principal souci rencontré est celui de la carte d’identité nationale. Nous nous rendons compte qu’elle n’est pas disponible pour la grande majorité de la population. Or, il est recommandé de régler les personnes, en utilisant une carte d’identité en cours de validité. Il s’avère que 90 % des habitants riverains de la route ne possèdent pas de carte d’identité. Pour la petite histoire, nous avons souhaité simplifier la communication avec la population en plaidant pour que la banque accepte de payer avec les récépissés. Le montant de ce récépissé varie de 0 à 50 millions de francs guinéens. Pour chaque montant qui dépasse cela, on doit délivrer un chèque pour se rendre à la banque.
Comme vous le savez aujourd’hui, les banquiers ne connaissent que la carte biométrique et la population n’en possède pas. Pour indemniser les non détenteurs de carte, ce que je leur demande, c’est d’aller chercher la carte d’identité biométrique. Aujourd’hui, on va payer les populations concernées de Lola centre, pour les montants inférieurs à 50 millions, qui sont des montants express qu’on donne en mains propres. Mais, au-delà, c’est-à-dire, pour tous ceux qui ont un montant supérieur à 50 millions de GNF, il faut, je le répète encore, aller à la banque pour se faire payer. Ce qui signifie, qu’il faut avoir la carte d’identité biométrique, souligne M. Goepogui.
Parlant du problème de nom, il dira également : « on a de sérieux problèmes par rapport au nom. Ils vont te dire Gbehara pour la fille et Gbemou pour le garçon alors que leur père est Gbemou. Devant les autorités, on ne peut justifier ça. C’est comme entre Gouhara et Goumou, c’est très compliqué. »
Selon lui, « la phase d’indemnisation comprend deux étapes.
Il y a les personnes affectées par le projet, qu’on paye directement ou à la banque. Il y a aussi les fonciers publics qui sont les domaines appartenant à l’État. Cette différenciation se fait au paiement. En ce qui concerne ces édifices publics, leur cas est géré par la BAD, en commun accord avec l’Etat. C’est traité différemment du premier cas. Ce n’est pas un montant qui est destiné à une personne physique. »
Avant de terminer, il a exhorté la population à se mettre en règle, car « l’indemnisation, c’est l’intérêt de tout le monde. Si tous les ayant-droit ne rentrent pas en possession de leur argent, les travaux ne peuvent pas démarrer.
La construction de cette route a commencé depuis 2015 pour se bloquer, à partir de 2018. C’est maintenant qu’on veut indemniser les riverains. Depuis mon arrivée, le 25 juillet, j’ai constaté cinq cas d’accidents à Doromou. J’ai trouvé des camions remorque renversés », a-t-il conclu.