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Lola : la forte pluviométrie met en danger la production de cacao

Les planteurs de cacao de la préfecture de Lola se plaignent de la pourriture des cabosses mûres, affectant les fèves de cacao. Ce phénomène serait dû à l’humidité causée par les pluies diluviennes qui s’abattent sur la préfecture, ainsi qu’au manque de produits d’entretien adéquats sur le marché guinéen.

M. Zongo, planteur et spécialiste en production de cacao, affirme que « cette année, les cacaos ont beaucoup donné. Comparativement aux années précédentes, il y a eu une longue saison sèche. Malgré cet espoir, il y a aussi un problème majeur, celui de la pourriture des cabosses, même avant leur formation complète. Cela entraîne l’attaque des fèves de cacao. Dans cet état, il n’est pas possible de procéder à la récolte. La cause de cette pourriture est l’humidité due à la forte pluviométrie de cette année. Les pluies abondantes et l’humidité excessive dans les plantations sont néfastes pour le cacao, qui ne tolère ni l’excès d’humidité ni la sécheresse.

Les fortes pluies provoquent la pourriture des cabosses. Pour contrer ce phénomène, des traitements spécifiques avec des produits phytosanitaires appropriés sont nécessaires. Cependant, l’approvisionnement en produits de traitement en Guinée pose problème, car ils proviennent majoritairement de la Côte d’Ivoire. Actuellement, nous ne disposons pas des moyens nécessaires pour protéger nos plantations à temps, en raison de notre situation économique précaire. Cette situation n’est pas spécifique à N’Zoo uniquement, elle est répandue dans toute la préfecture.

De nombreux producteurs sont confrontés à la même situation. Cependant, je souligne toujours que l’humidité et le non-respect des pulvérisations de traitement en temps voulu en sont les principales causes », a-t-il expliqué.

En tant que conseil aux planteurs, « il est crucial de protéger les plantations en effectuant des traitements à temps, notamment pendant la période de floraison, la formation des cabosses et jusqu’à leur maturité. De plus, si un petit plant de cacao produit un grand nombre de cabosses, cela peut nuire à la croissance du jeune plant, car il ne peut pas fournir suffisamment de nutriments à toutes les cabosses. Le cacaoyer est un arbre qui ne tolère ni l’humidité excessive ni la sécheresse », selon M. Zongo.

En ce qui concerne les différentes maladies affectant les cacaoyers, Abel Zongo explique que « les plantations de cacao sont souvent attaquées par de nombreux parasites, ce qui engendre des maladies. Ces problèmes se développent particulièrement dans un environnement chaud et humide. Bien que cette année semble offrir une perspective plus favorable en termes de produits, il est important de mettre en place de bonnes pratiques pour gérer les attaques parasitaires, notamment l’élagage, la récolte saine et une fertilisation équilibrée. Il est également recommandé d’utiliser des fongicides contre les champignons pendant les périodes d’hygrométrie élevée. Les maladies les plus fréquentes sont dues à la phytophthora, un champignon responsable de la pourriture brune. Le swollen est une maladie virale transmise par un insecte, présente principalement en Afrique de l’Ouest. Cependant, la situation actuelle n’est pas liée au swollen, mais plutôt à la pourriture résultant d’un manque de traitement adéquat et de pulvérisation en temps voulu avec des produits d’entretien. Les attaques des foreurs de tiges et de cabosses sont dues aux mirides. Je recommande aux producteurs de maintenir leurs plantations en bon état pour éviter la pourriture des cabosses. Une bonne gestion de la plantation conduit à une augmentation constante de la production. La plupart des produits de traitement sont importés de Côte d’Ivoire », a-t-il conclu.

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