Il est admis par tous que, c’est en saison des pluies que les risques d’accident sont les plus grands. Cela s’explique par le fait que la chaussée devient glissante quand elle est mouillée ; que la visibilité se réduit, avec l’intensité de la pluie qui tombe et empêche de voir clair devant soi et aussi, la nature elle-même qui, en plus, s’obscurcit souvent. Cela nécessite que le conducteur s’y adapte, absolument. Il doit, surtout, réduire sa vitesse et augmenter la distance de sécurité entre lui et celui qui le précède. Le respect de ces deux règles est essentiel, pour éviter les dérapages pendant le freinage ou les virages négociés à vive allure, mais aussi, les chocs par l’arrière. Deux situations assez fréquentes pendant la saison des pluies. La police routière et la gendarmerie ne diront pas le contraire.
En somme, pour faire simple, cela revient à dire que pendant la saison des pluies, c’est une multiplication et une division par deux, qu’on peut adopter: la première, pour la distance de sécurité : à augmenter et la seconde, pour la vitesse : à réduire.
Ces risques ici énumérés sont encore plus grands, lorsque c’est le brouillard qui s’en mêle. Et cela est une constante en certains endroits, que l’on rencontre de tout temps le long de nos routes, à l’intérieur du pays, surtout la nuit ou dans la matinée. Vous pouvez rencontrer le brouillard sur une dizaine de kilomètres ou parfois, en des lieux circonscrits qui se répètent. A ces niveaux, la visibilité est encore plus réduite et on ne voit guère, loin devant soi. Là, il est plus que grave de ne pas tenir compte de la situation. A moins que l’on s’estime capable de conduire en aveugle, pour ne pas dire de façon suicidaire. Et c’est pourtant ce que certains conducteurs se permettent sur les routes en rase campagne. Ils franchissent allègrement les 80 km/h, faisant fi de toute prudence, absolument requise à ce moment. Ont-ils des yeux de lynx pour percevoir ce que l’œil à l’acuité normale ne voit pas ? La question reste posée. En tout cas, le comportement à risque se poursuit, allègrement. Et rien ne vient le contrer. Aucune disposition n’est encore annoncée ou prise, dans ce sens.
Pourtant, le code de la route est formel, qui enseigne que lorsque la visibilité se limite à cinquante mètres devant soi, le conducteur est invité à rouler à 50 km/h. De même, il est recommandé d’allumer ses feux de croisement et si cela s’avère nécessaire, surtout la nuit, de faire usage des antibrouillards qui permettent de transpercer l’opacité de la brume et mieux voir et être vu. Le même dispositif existe à l’arrière. Lorsqu’on freine, le feu antibrouillard émet une lumière rouge plus vive que les feux de stop courants. Ce qui permet à ceux qui suivent le véhicule, de savoir qu’il a freiné et ralentir à leur tour.
Il est dommage que rien de tout cela ne s’applique sur nos routes, en rase campagne. En tout cas, de nos observations, nous retenons que la majorité des conducteurs ne lèvent pas le pied de l’accélérateur, quelque soit le temps qu’il fait. Pour eux, le brouillard, c’est rien du tout, c’est banal ! Il n’y a pas à s’en inquiéter. Eux, ils voient très bien. Ça ne peut pas leur faire du temps !
Hélas, ils continuent d’accélérer, s’enfonçant ainsi, à vive allure, dans l’inconnu. Au détriment des voyageurs dont la sécurité est en conséquence, inutilement et inconsidérément, exposée.