La liberté provisoire accordée aux responsables du front national pour la défense de la constitution (FNDC) par la cour d’appel de Conakry ce jeudi 28 novembre suscite des réactions au sein de la classe politique. A l’Ufdg, c’est le député Ousmane Gaoual Diallo qui a répondu aux sollicitations de Guineenews.
Pour le coordinateur adjoint de la cellule de communication de l’Ufdg, s’il faut se réjouir du fait que les anciens prisonniers recourent leurs libertés et retrouvent leurs familles, l’essentiel reste attendu . « Cette liberté provisoire n’est qu’une Manche. Nous espérons qu’il y aura une relaxe pure et simple lors de la prochaine. »
Néanmoins, suppose-t-il « …à ce cap du combat, les libertés de manifester sont en train de devenir une réalité grâce au combat de l’opposition, du FNDC et de toutes les organisations de défense des droits de l’homme qui, de nombreuses années durant, se sont battus contre le gouvernement pour faire respecter les dispositions de l’article 10 de la constitution. » Et le vice vice-président de la commission défense et sécurité du parlement d’espérer que « cela va encore donner du souffle au combat pour la défense de la constitution dont ils (ndlr Sano er cie) sont pour certains d’entre d’entre-eux les principaux leaders. »
Pour la suite, Ousmane Gaoual Diallo n’exclut pas que la décision ouvre un espace pour des rencontres et discussions politiques de « haut niveau ». Ce qui n’implique pas de négociations autour du projet de changement constitutionnel selon le député. « On ne peut pas négocier avec le gouvernement de la nécessité ou non de violer notre constitution, » déclare-t-il. Insistant plus loin que « … je ne vois pas un espace de dialogue autrement sauf si le gouvernement déclare abandonner ce projet… »
Et comme si cela n’était aseez clair, le député précise encore que « ce que les Guinéens espèrent c’est que le chef de l’Etat prendra de la hauteur et déclarera définitivement qu’il va respecter les dispositions de la constitution en restant à ses mandats. »
Comme pour dire que le bras de fer entre pro et anti nouvelle constitution reste encore d’actualité. Et que les avocats auxquels le député rend hommage pour la défense des membres et responsables du FNDC ont encore du pain sur la planche.