Après plus d’un mois passé en détention à la Maison centrale de Conakry, des activistes de la Société civile, artistes et autres opposants au projet de révision constitutionnelle dont Abdourahmane Sano, Bill de Sam, Elie Kamano et Badra Koné ont été mis en liberté ce jeudi 28 novembre 2019. Une mise en liberté qui a été obtenue au terme de la première audience en appel sur leurs dossiers respectifs.
Le juge de la Cour d’appel, Mangadouba Sow, a ainsi renvoyé chacun des trois dossiers au 5 décembre 2019 pour les débats sur le fond. Joint au téléphone pour avoir sa réaction au sujet de cette mise en liberté, le président de l’UFR a répondu à notre sollicitation en ces termes:
« Ça me semble être une complication additionnelle inutile. Il ne faut oublier dans quelles conditions ces gens ont été arrêtés. Ils n’ont même pas participé à la manifestation du 14 octobre. Je ne sais pas comment on peut prêter des intentions par anticipation. Donc, vraiment, je ne vais pas instaurer un débat autour de ça. La seule chose qu’il y a à faire, c’est de laisser les gens rentrer chez eux », nous a confié Sidya Touré au bout du fil.
Pas plus tard qu’avant hier mardi, les leaders du FNDC ont exigé la libération sans condition de leurs camarades arrêtés, tout en jurant que la prochaine fois, leur marche partira du rond-point de l’Aéroport pour le stade de la Mission, au cas où Alpha Condé ne renoncerait pas à son projet de révision de la Constitution. Un pas de franchi, qui ne fait pas que le FNDC lâche prise.
« D’abord, il faut savoir est-ce que c’est une libération conditionnelle ou une libération totale. D’ici demain, nous allons avoir plus d’explications autour de ça. Parce que là, moi, je ne suis plus fixé concrètement », a coupé court l’ancien Premier ministre.