La question des phares dans la circulation routière est d’ordre sécuritaire évident et indiscutable. Il n’est point besoin de démonstration pour asseoir la certitude de qui que ce soit, là-dessus. Ce qu’on en dit par rapport à la circulation routière est suffisamment éloquent et explicite, pour convaincre le plus incrédule. « Au volant, la vue c’est la vie ! » ou l’inverse, pour toujours dire la même chose : « au volant, la vie c’est la vue ! »
A travers l’un ou l’autre de ces deux slogans le sujet est présenté dans ses dimensions les plus explicites. Les spécialistes affirment que plus de 90% des informations dont a besoin un conducteur sont d’abord des informations visuelles. C’est de là que vient peut-être, l’assertion selon laquelle : « ne conduit que celui qui voit. »
Schématiquement, on explique que l’œil du conducteur voit l’image et la transmet au cerveau qui l’analyse rapidement et décide de ce que doivent faire les bras et les jambes pour permettre de conduire sûrement.
Sur un autre plan, on enseigne que l’acuité visuelle varie en fonction de la luminosité. Il est facile de comprendre qu’elle soit plus affinée et précise, le jour que la nuit. Selon les spécialistes, une acuité de 10/10 le jour, passe à 7/10 la nuit. C’est pour cela qu’on dit que « la nuit, tous les chats sont gris» puisque, dans l’obscurité, l’œil ne distingue pas bien les choses placées devant lui, dans la circulation. Les nuances sont imperceptibles. De là également, nous vient peut être, un autre slogan tiré du code de la route qui nous rappelle la règle stricte à observer : la nuit, pour circuler en toute sécurité, il faut « bien voir et être bien vu. » Cela est valable pour tous les usagers. Mais est-ce bien compris et accepté de tous ? Là est la question.
Nous pensons être loin du compte. En matière d’éclairage dans la conduite de nuit, les usagers ne respectent pas les règles prescrites. C’est de là que vient le mal et on a la réponse au pourquoi on circule si mal la nuit sur nos routes. Tout simplement parce qu’on s’éclaire mal et que les autres ne nous voient pas bien ou comme il faut. Et c’est bien ce qui explique les dangers à circuler la nuit et la survenue de certains accidents pendant le croisement.
Nous avons déjà évoqué les phares mal réglés, inadaptés, inopérants (avec une luminosité qui varie entre trop faible ou trop intense), moins les clignotants, feux de position, de stop et feux antibrouillards qu’il n’est point utile d’évoquer, en raison de la faible considération qu’on leur accorde.
L’usage qu’on fait de cet éclairage approximatif, à la limite du tolérable, est assez varié. Dans la majorité des cas, il n’est pas des plus optimums et souhaitables qui soient. En même temps, il contient des risques que nous allons tenter de présenter, mais surtout de circonscrire. (A suivre).