Un présumé arnaqueur sur les réseaux sociaux est tombé ce week-end dans les filets du Commissariat Central de police de Gbessia, dans la commune de Matoto.
Interrogé ce lundi 20 février, le Commissaire Central de police de Gbessia, Zaoro Théa a déclaré qu’il s’agit d’une nouvelle méthode d’opération des bandits qui ne ciblent que des jeunes filles sur les réseaux sociaux.
Victime, Kadiatou Bangoura raconte les circonstances dans lesquelles elle a perdu plus de 14 millions de francs guinéens.
« Ce monsieur m’a envoyé une demande d’invitation sur Facebook que j’ai fini par accepter. Chaque fois quand il me demande de le rencontrer, je réponds que je suis très occupée par mes activités commerciales. Lui aussi, il m’a toujours dit qu’il travaille en ville. Pour me convaincre, il a même fait un appel vidéo à travers lequel je voyais un bureau, un véhicule Land Cruser. Un jour, il m’a dit qu’il venait à Bonfi. Moi aussi, j’ai dit que je partais à Matam pour une cérémonie de mariage. J’ai dit qu’on pourra faire le rendez-vous à cet endroit. Il m’a dit qu’il a donné un taxi à quelqu’un qui a complètement détruit le véhicule (…). Bref, il m’a envoyé la photo de la voiture par Messenger afin que je l’aide à trouver un autre chauffeur (…). C’était une manière de me préparer de ne pas savoir qu’il est un conducteur de taxi (…). C’est dans ce taxi qu’il est venu à ma rencontre vers les 19 heures alors que je partais à notre cérémonie. C’est moi qui suis la cheftaine de notre Sérè (association) de 13 personnes. C’était le mariage d’une d’entre nous. Chacune de nous a donné 1 100 000 fg pour la cotisation. J’avais cet argent avec moi, une somme de 14 millions 300 mille francs guinéens. Arrivée à Bonfi, il m’a dit de laisser mon sac dans sa voiture et de l’accompagner qu’il doit remettre l’argent à quelqu’un. Il avait une enveloppe en main. Nous avons garé la voiture quelque part et il est rentré dans une cour. Entre-temps, il est ressorti pour me dire de lui passer mon téléphone que le tien n’a plus de crédits. Quand il est rentré de nouveau avec mon téléphone, il n’est plus ressorti. Il a utilisé la porte de derrière pour fuir avec mon argent et mon téléphone. C’est après trois semaines qu’il a été interpellé ».
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Une autre victime, il s’agit de Souzane Guilavogui, domiciliée à Coyah. Contrairement à Kadiatou Bangoura, elle a perdu 100 000 fg et son téléphone avec le même mode opératoire.
Interrogé, l’accusé Abraham Kourouma a rejeté en bloc les accusations qui pèsent contre lui.
« C’est une dame qui m’a accusé. Nous sommes amis sur Facebook il y a plus de six mois. Elle m’a demandé quatre millions de francs guinéens. Chaque fois qu’elle me demandait, je lui donnais une fausse promesse. La dernière fois quand elle a insisté, je l’ai donné 200 mille francs guinéens et j’ai décidé de la quitter. Elle m’a averti qu’elle va me créer des sérieux problèmes (…). Elle n’avait rien dans son sac« , s’est-il défendu.
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