La localité de Linsan saran située à environ 120 kilomètres de la commune urbaine de Lélouma, est confrontée à un manque criard d’infrastructures de base. Il y a un manque criard de blocs administratifs. Le bâtiment devant abriter les bureaux des autorités sous – préfectorale et communale est en rénovation. Pas de portes ni de fenêtres. Les travaux sont aux arrêts et peinent à se réaliser.
Du coup, la résidence du sous-préfet sert non seulement d’habitation mais aussi de lieu de travail. La mairie aussi ne disposant pas de bureau évolue au niveau du domicile du secrétaire général de la commune. Ces deux bâtiments ainsi que le centre d’accueil ont tous été construits par les communautés.
A cet effet, les autorités locales ne savent plus à quel saint se vouer.
» A Linsan Saran ici, je ne dirais pas que l’État nous a oubliés mais ce qui a été fait pour nous est vraiment très minime par rapport à ce qui doit être fait. Le peu de bâtiments administratifs que nous avons ici, sont construits par les communautés. Actuellement, la sous-préfecture n’a pas de bureaux. La commune aussi ne dispose pas de bureaux.
Mais nous avons les logements pour le sous-préfet et le secrétaire général de la commune. C’est avec ces locaux là qu’on se débrouille pour traiter les affaires administratives. Le bloc administratif est actuellement en rénovation. Les travaux sont loin d’être achevés. Nous sommes entre 40 à 45% de réalisations. Ce bloc administratif avait aussi été construit par la communauté.
Mais la rénovation a été entreprise par l’ancien bureau communal. Pour le moment, la commune n’a pas les moyens pour faire face aux travaux d’achèvement du bâtiment« , déplore le maire Mamadou Oury Diallo.
Sur la même logique, Mamadou Mountagha Diallo, le sous-préfet adjoint explique : » nous n’avons pas de bloc administratif. Ce sont les résidences du sous-préfet et du secrétaire général de la commune qui nous servent de bureaux. Le bloc administratif est encore inachevé. C’est ce bâtiment qui va servir une fois les travaux terminés, de bureaux pour la commune et la sous – préfecture. Mais pour le moment, on se contente de ce qu’on a« .
Quant à El hadj Souleymane Kébé, sage de la localité, lui, pense que Linsan saran serait un oublié de l’administration centrale.
« Tous les bâtiments que vous voyez ici ne sont que le fruit de nos ressortissants. Nous demandons de l’aide car nous sommes nécessiteux. Nous sommes vraiment très isolés. Nous demandons de l’aide sur tous les plans » rapporte le doyen.
Néanmoins, le maire et son équipe promettent de se battre pour restaurer ce bloc administratif de la commune rurale de Linsan Saran.