A Thianguel Bori, une localité située à environ 65 kilomètres du centre urbain de Lélouma, les groupements de femmes ont le vent en poupe. S’il y a quelques années ces groupements se comptaient sur le bout des doigts, aujourd’hui ils sont une vingtaine regroupant plusieurs dizaines de femmes. Ces femmes, généralement pratiquent du commerce, le maraîchage où sont encore dans la fabrication et la vente du savon. Certains groupements aussi ont des machines à piler. Elles font ces genres d’activité pour subvenir à leurs besoins et à celui de la famille a constaté sur place Guinéenews.
» Actuellement, on a 22 groupements actifs à travers toute la sous-préfecture. Et deux autres sont en création. C’est ce qui fera en tout 24 groupements. Et ces groupements sont essentiellement composés par des femmes. Ces femmes font diverses activités comme la saponification, la culture maraîchère et la vente d’autres produits de grande consommation », explique Alpha Amadou Diallo qui coordonne les activités de ces différents groupements.
Pour en savoir davantage sur le fonctionnement et les défis de ces groupements de femmes, Guinéenews s’est approché de ces entités à travers la localité.
Saoudatou Diallo est la présidente du groupement » hôdèré » Seintou un district situé à une vingtaine de kilomètres du centre de la sous-préfecture.
» Avec les avancées qu’ont connues certaines femmes évoluant dans des groupements, nous nous sommes dit pourquoi pas nous. Du coup, on s’est retrouvé, on a discuté et on a lancé notre groupement qui s’appelle » hôdèré Seintou ». Nous sommes une vingtaine de femmes au sein du groupement. Nous faisons du commerce, on fait également de l’agriculture. Et nos efforts ont commencé à porter des fruits. Car une ONG évoluant dans la localité nous a apporté un grand appui. Actuellement nos fabriquons au du savon destiné à la vente », se réjouit dès l’entame la jeune dame.
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A Thianguel Bori centre, c’est Hadja Mariama Sagalé membre active de l’un des plus anciens groupements qui nous accueille.
» (…). Nous avons entamé la solidarité ici depuis maintenant plusieurs années. Au début ça allait bien. Mais au fils des années, on a connu des hauts et des bas. Nous avons même eu ces derniers temps des machines à piler. (…). Mais ça n’a pas beaucoup progressé encore. Mais Dieu merci on parvient à joindre les deux bouts. Car au delà du groupement, il y a toujours là solidarité, l’entre aide entre toutes les membres de notre groupement. Il y a des réunions qui se tiennent de façon hebdomadaire. Des cotisations sont faites. Et les principes sont respectés. Et celui qui faillit au respect des principes, il y a toujours des petites sanctions qui sont prises à l’encontre de la personne », explique t-elle.
De » Allah Walli de Koulikan » en passant par « Halli houwi » de Thianguel Bori centre ou encore « Walli Diama », Tockéré eindan de Ley Laggui, ces groupements, en plus de l’aspect financier qui lie les membres, il y a une solidarité et une parfaite cohésion.
» Nous avons deux caisses. L’une c’est essentiellement pour les activités du groupement. Et l’autre est réservée pour des cas sociaux. Comme par exemple les baptêmes, les mariages, les décès entre autres. Nous sommes bien structurés et ça nous évite d’être seules. C’est vraiment une très grande solidarité qu’on partage entre nous », se félicite Aminata Diallo.
Sur la même lancée, une autre confie: » au sein de notre groupement, personne n’est laissé pour compte. La préoccupation d’un de nos membres, c’est la préoccupation de toutes. Moi personnellement, j’ai fais un mariage il y a quelques semaines. Mais croyez-moi que l’apport que le groupement m’a apporté restera à jamais gravé dans ma mémoire. Elles m’ont vraiment montré que nous sommes une et indivisibles », se réjouit Mamadou Hawa Diallo avant de poursuivre : » en plus de ça, s’il y a des appuis, c’est toujours les groupements ou les associations qui sont sollicités. Car une seule personne n’a pas à elle seule de crédit. Il faut donc s’associer et travailler ensemble. C’est en cela que nous allons participer au développement de la famille, du secteur et pourquoi pas la préfecture? », s’interroge la femme.
Dans le même sillage, Adama Diallo renchérit : » pendant la saison des pluies, en plus de nos tapades, le gouvernement a son propre champ que l’ensemble des membres cultivent. Et ces produits sont destinées à la vente pour remplir notre caisse. En saison sèche, nous faisons du jardinage. En plus de ça nous avons des cotisations que nous versons à chaque réunion. C’est vraiment très profitable « , se réjouit -elle .