Bien que Lélouma n’a encore aucun cas de coronavirus notifié à ce jour, les citoyens restent quand même réticents quant à la fréquentation pour des soins de santé à l’hôpital préfectoral.
Depuis que cette pandémie a été déclaré en Guinée, rares sont des personnes qui fréquentent cette plus grande structure sanitaire de la localité.
Dr. Yamoussa Passica Camara, le directeur préfectoral de l’hôpital est conscient de la situation et pose l’amer constat : » l’hôpital préfectoral, à l’instar de la ville, connait une baisse du taux de fréquentation. D’ordinaire, ce sont les samedis (jour du marché hebdomadaire, ndlr) que l’hôpital a la plus grande affluence en matière de consultation. Parce que c’est ce jour que les citoyens des villages environnants et ceux des autres sous-préfectures viennent en ville et par la même occasion profitent pour se faire consulter à l’hôpital. Donc depuis que les regroupements ont été interdits, on n’a pas une grande fréquentation. C’est vrai que nous ne sommes pas directement touchés. Parce que nous n’avons pas de cas de coronavirus enregistré. Mais indirectement ce confinement nous a impactés à l’hôpital. Actuellement, le taux de fréquentation à l’hôpital est vraiment faible. »
Dans le même sillage, le médecin chef au niveau de la maternité de l’hôpital préfectoral va plus loin et ajoute : » le constat est qu’actuellement dans notre structure sanitaire avec cette pandémie du COVID 19, la fréquentation est vraiment très faible. Les malades restent réticents quant à la fréquentation à l’hôpital. Il n y’a presque pas de fréquentation certainement due à une certaine psychose liée au coronavirus. Même avec les autres pathologies, ils ont peur de venir à l’hôpital. L’aspect est aussi lié à la suspension aussi du marché. Ce qui contribue aussi à cette situation de faible taux de fréquentation car les gens y profitaient pour se faire consulter à l’hôpital.’’
Interpellé par rapport aux mesures prises au sein de la plus importante structure sanitaire de Lélouma, Dr Younoussa se veut plutôt très rassurant : » tout d’abord, nous avons un centre de traitement épidémiologique qu’on a réactivité. On ne le souhaite pas, au cas où … Pour le moment, on s’en tient aux mesures barrières. Le lavage des mains, le port des masques ou encore la distanciation sociale… Nous sommes là pour le bien-être des citoyens. »