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L’élite nationale et les accidents de la circulation: quand, même les femmes ne sont pas épargnées par le fléau !

C’est toujours avec un sentiment empreint de peine et de douleur que nous parlons des victimes d’accident, de quelque strate socio professionnelle qu’elles soient. Nous sommes encore plus affligés et meurtris, lorsque ce sont des enfants ou des femmes qui sont les victimes. Les premiers sont de parfaits innocents auxquels on ne peut imputer aucune responsabilité dans la survenance d’un accident. Quant aux femmes, réputées pour leur prudence avérée dans la circulation, ce sont des donneuses de vie.  Elles sont, conséquemment, des êtres à protéger. C’est dommage que ce comportement louable ne leur évite pas les accidents et les malheurs qui en découlent, surtout dans le transport en commun dont elles font grand usage, par nécessité. En tant que pourvoyeuses de ressources pour l’entretien de la famille, elles sont tenues d’être très actives. C’est ainsi qu’elles se déplacent fréquemment en direction des marchés hebdomadaires, pour faire le petit commerce. Elles empruntent alors tous les moyens de déplacement disponibles et à leur portée. Même les camions, quelquefois !

Ajoutons que dans bien des cas, elles voyagent avec leurs enfants. Ce qui explique, le nombre élevé de femmes et d’enfants parmi les victimes mortelles et les blessés graves, après un accident. Ce triste bilan doit nous interpeller.

Surtout qu’au même moment, des femmes d’un niveau intellectuel appréciable, assurant des responsabilités dans le public ou le privé, perdent aussi la vie, certes dans des circonstances différentes, mais meurent quand même, de façon tragique et brutale.

C’est là où nous reprenons la liste des cadres que notre pays a perdu, par suite d’accidents de la route.

Cette fois-ci, notre répertoire porte sur les élites féminines disparues, du secteur public, privé ou des institutions. Ce sont :

1-Dr Fatoumata Battouly Bah, pharmacienne à Kaporo-rails (à hauteur du passage à niveau). Morte le 05 octobre 2008, à Sonfonia, non loin de l’université Général Lansana Conté, après avoir été heurtée par un bus de Soguitrans (société d’état de transport urbain). A noter que le conducteur dudit bus était un ‘’recommandé’’ qui n’a pas passé le test de recrutement, ni bénéficié de la formation dispensée à cet effet par les autorités compétentes, au CEPERTAM.

2-Madame Bah, née Yayé Fatou Diallo, à la direction des affaires politiques et culturelles du ministère des affaires étrangères. Victime d’accident le 29 décembre 1995, sur la route de Sangarédi (Boké), en compagnie de son époux. Décédée le 15 février 1996 à la Havane (Cuba), où elle avait été évacuée. C’est pendant qu’ils roulaient en direction de Sangarédi que la roue avant de leur véhicule (une Suzuki 4X4) s’est subitement détachée. Ils ont alors fait un tonneau et suite à cela, elle a subi de graves lésions traumatiques.

Nous gardons encore en mémoire, ce que madame Bah (paix à son âme) nous avait dit, sur son lit de malade, à l’hôpital Ignace Deen, avant son évacuation: « monsieur Diallo, vous qui animez l’émission ‘’prudence sur la route’’ à la RTG, je vous prie d’inviter vos auditeurs à éviter par tous les moyens, d’être une statistique. C’est le cas, quand on meurt d’accident. On est alors répertorié, sous un simple numéro, dans les relevés annuels de la sécurité routière (police ou gendarmerie). Cela, il faut l’éviter à tout prix. Voyez où j’en suis aujourd’hui, par une circonstance malheureuse, que rien ne laissait prévoir. Nous roulions tranquillement, mon mari et moi, sur une route de latérite, ondulée, quand cela est arrivé) ».

3- Hadja Kouta Oularé, députée, présidente nationale des femmes du PUP. Morte, le 04 septembre 2004 dans la zone de Coyah, des suites d’accident de l’ambulance qu’elle avait affrétée pour ramener de toute urgence sa fille malade à Conakry, pour des soins.

Nous revenons sur deux autres femmes que nous avons déjà cité dans la rubrique de la presse et du monde culturel : il s’agit de Solange Thiab et Andrée Kouyaté. La première était journaliste à la RTG (service des langues nationales). Elle est morte des suites d’une collision avec un minibus qui ne s’est pas arrêté, à Gbessia, au carrefour camp Alpha Yaya, en janvier 1995.

La seconde était choriste, fille de Sory Kandia Kouyaté. Morte des suites d’une collision contre un camion semi-remorque à l’arrêt à Matam, avec Kourouma Mamady ‘’Tabouley’’, musicien, batteur émérite du Camayenne sofa. Ils revenaient de Tassana, tôt le matin du 1er janvier 1996 ?

Graves et tristes sont, toutes ces évocations ! C’est le moins qu’on puisse dire. Puissions-nous nous en inspirer pour ne jamais oublier ceux qui, bien que forts utiles à notre pays, nous ont quittés de façon si brutale et violente, mais aussi, songer à améliorer notre comportement sur la route, pour éviter toute réplique de pareils malheurs.

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