Le projet ROSCED (Renforcement des Organisations de la Société Civile pour la Création d’Emplois Durables) financé par l’Union européenne, octroie des subventions d’une valeur de 710.928.000 GNF à 96 groupements dans 12 communes des préfectures de Mamou, Dalaba, Pita et Labé.
La remise officielle des subventions aux 8 meilleurs Groupements d’Epargne et de Crédit (GEC) de Mamou s’est déroulée le 26 mars 2019 dans la commune urbaine. L’objectif de cet appui financier vise à permettre aux membres de ces groupements de développer des activités génératrices de revenu à travers l’élargissement de leur domaine d’activités, l’acquisition de matériels de travail ou l’augmentation de leur fonds de roulement.
Amadou Tidjane Diallo Maire de la commune urbaine de Mamou très ravi est revenu sur les actions remarquables qu’a bénéficié sa localité. « A ce jour, le projet ROSCED a enregistré dans la commune urbaine de Mamou les résultats ci après : la réalisation des travaux à haute intensité de main d’œuvre à travers le curage des caniveaux et le nettoyage des artères principales de la commune urbaine. La formation d’un agent de terrain GEC sur l’approche des groupements d’épargnes et de crédit et sur le module Entreprenez votre vie. La mise en place de 15 groupements d’épargne et de crédit avec une participation de 301 membres dont 230 filles. La mise à disposition d’une moto pour l’agent de terrain, la dotation en matériel, le virement de 50% du coût total du budget conventionnel. La formation d’un superviseur des travaux HIMO et l’appui à l’archivage », a-t-il affirmé.
Madame Sonna Barry présidente de l’ONG Action des Femmes Volontaires pour le Développement Durable d’ajouter : « Pour les travaux HIMO, on a fait 3115 mètres linéaires du curage des caniveaux. Nous avons balayé des artères sur 10000 mètres linéaires. Nous avons transporté 264 m³ de déchets à la décharge ».
Johnson Bien Aimé, le directeur pays de Plan International Guinée a mis un accent sur le changement positif dans les ménages des membres des différents GEC. « De mars 2018 à février 2019, le projet ROSCED a mis en place et renforcé les capacités en approche GEC et en entreprenariat de 4114 membres de 180 groupements d’épargne et de crédit. Durant cette période, ces GEC ont épargné 1.254.169.500 GNF. Grâce à cette épargne, près de la moitié des membres ont bénéficié des prêts d’environ 627.084.750 GNF remboursés à hauteur de 10% pour pouvoir mener une activité individuelle génératrice de revenu leur permettant de soutenir leurs ménages. Ils ont en outre cotisé 270.000.000 GNF afin de s’assister mutuellement pour divers cas sociaux (mariage, naissance, maladie, décès) », a-t-il souligné.
Ces subventions destinées à 96 meilleurs GEC sont accordées suite à un processus d’évaluation menée sur le terrain au niveau de chacun des 180 GEC dont 12 pour chacune des communes de Mamou, Ourékaba, Porédaka, Dalaba, Ditinn, Kankalabé, Pita, Timbi Touni, Donghol Touma, Labé, Daralabé et Kouramangui. Cette évaluation a été entérinée par le comité d’octroi des subventions aux GEC composé des représentants de la délégation de l’Union européenne, de Plan International Guinée, des Communes et des Gouvernorats.
A Mamou, les huit meilleurs groupements sont : Lumière, Groupement des jeunes pour le progrès, GJPL, Allah Walli 1, Allah Walli 2, Benkadi, Fii Allah et Fotti Fôli, .
Chacun des 96 GEC des préfectures de Labé, Dalaba, Pita et Mamou a bénéficié d’un montant de 7.405.500 GNF (sept millions quatre cent cinq mille cinq cent francs guinéens).
L’Union européenne et Plan International Guinée à travers cet appui contribuent significativement à l’amélioration du statut social des filles, des femmes et des personnes vivant avec un handicap tout en favorisant leur inclusion et leur autonomisation économique. Grâce à ces groupements, les femmes réalisent individuellement ou collectivement des AGR telles que les cultures maraîchères, le commerce, la teinture, la saponification, les kiosques Orange Money, les restaurants, les ateliers de couture. Ce qui met ces femmes en capacité de soutenir leur ménage pour des besoins liés à la nourriture, à la santé et à la scolarisation de leurs enfants.
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Etienne Bongono le chef du projet ROSCED revient sur le bilan à mi-parcours du projet. « Au-delà de ce résultat lié à l’amélioration du statut social des filles et des femmes, le projet ROSCED a renforcé les capacités institutionnelles de 12 OSC à travers le renforcement de leur capacité technique en gouvernance et en administration des associations ainsi que leur équipement en informatique et en mobilier de bureaux pour un coût estimé à 364.968.000 GNF. Le projet a également créé 720 emplois directs/temporaires pour 720 jeunes dont 60 par commune à travers les travaux de Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO). Le salaire de ces jeunes est évalué à 1.728.000.000 GNF pour une période de quatre mois. Enfin, le projet a crée environ 60 emplois durables pour 60 jeunes dont 35 filles/femmes à travers la mise en œuvre des plans d’affaires des OSC d’une valeur de 1 007 148 000 GNF dans divers secteurs d’activités (agriculture, élevage, unités multifonctionnelles de transformation », explique-t-il.
Présidant à la remise des subventions, Mamadou Bella Bah, secrétaire général chargé des collectivités décentralisées représentant le préfet de Mamou s’est réjoui en ces termes : « Le processus de décentralisation qui a organisé toutes les parties prenantes pour la mise en œuvre des actions de grandes envergures dans la plus grande participation de tous les acteurs, se concrétise aujourd’hui au niveau de notre commune. C’est le lieu de remercier l’Union européenne et Plan International Guinée ».
Le projet ROSCED est mis en œuvre par Plan International Guinée. Il est cofinancé à hauteur de 1 million 111 mille 111 EURO (soit 11 milliard 280 million 801 mille 514 GNF), dont 90% de l’Union européenne et 10% de Plan International Allemagne pour une période de 24 mois (allant du 1er juin 2017 au 31 mai 2019).
Les principaux axes d’intervention de ce projet sont :
Le renforcement des capacités techniques, matérielles et institutionnelles des organisations de la société civile ;
Le soutien aux organisations de la société civile pour générer des emplois pour les jeunes (filles et garçons) et les personnes vulnérables ;
La mise en place de groupements d’épargne et de crédit, destinés à favoriser la création d’activités génératrices de revenus et éventuellement de micro-entreprises ;
L’amélioration et la structuration du dialogue entre les organisations de la société civile et les autorités locales