Comme on pouvait s’y attendre, l’épineux problème des Guinéens bloqués à l’étranger à cause de la COVID-19 s’est invité dans les débats lors de la conférence de presse animée ce vendredi par le ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger. Mais le moins qu’on puisse dire, selon Mamadi Touré, nos compatriotes de l’Afrique Australe sont ceux dont la situation est la plus préoccupante.
Les autorités guinéennes ne semblent pas du tout imprégner du cas des compatriotes bloqués dans la partie sud du continent africain, pendant que des informations parvenues à Guineenews.org font état de plusieurs dizaines de Guinéens coincés dans des pays comme le Mozambique, l’Angola ou l’Afrique du Sud.
« On a demandé à nos représentations diplomatiques de nous faire part de la présence des Guinéens en difficulté. On n’a apparemment rien reçu de l’Afrique australe», répond le chef de la diplomatie guinéenne.
Par contre, du côté du royaume chérifien, toujours selon le Ministre Touré, l’espoir serait permis. Même si pour les personnes concernées il faut désormais voir pour croire. «Pour le Maroc, il y a environ 130 compatriotes qui sont bloqués là-bas. Et nous sommes en négociations avec la RAM pour finaliser le contrat pour pouvoir rapatrier nos compatriotes», indique le conférencier.
La bonne nouvelle, du moins ceux dont le cas est connu, se situe au niveau des frais de transport. En tout cas, le ministre a fait allusion à la « la gratuité de cette opération de rapatriement vers la Guinée ». Affirmant que « c’est vrai que c’est gratuit ».
Et de Rappeler «qu’il y a un fonds COVID-19 qui a été créé par le gouvernement. » Et que » (…) le rapatriement est financé à travers ce fonds-là. »
Ce qui n’est pas une mince affaire à écouter le conférencier qui révèle, que « rien que le cas du Sénégal, il y a environ 500 à 600 (être concernés par cette opération de rapatriement). Parce qu’explique-t-il, ça grossit tout le temps. »
Parlant du coût, le ministre des Affaires étrangères confie que « (…) ça coûte extrêmement cher », parce «qu’on traite avec des compagnies aériennes étrangères». Surtout, précise-t-il, « qu’on a pu négocier avec ASKY dans l’ordre de 205.000 dollars », pour le « Sénégal seulement ». En ce qui concerne la Tunisie et le Maroc, «il faut compter une somme similaire ou un peu moins.»
Heureusement, pourrait-on dire que « pour le Niger, c’est l’OIM qui nous appuie, qui a facilité ce rapatriement», selon le ministre.
A préciser que c’est le conseiller en charge de la diaspora et des carrières internationales au ministère des Affaires étrangères qui préside le comité de soutien mis en place par le gouvernement pour venir en aide aux Guinéens bloqués à l’étranger.