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Le gendarme Kalonzo contredit Toumba : « personne ne portait le beret rouge » 

A la suite de l’ancien ministre de la Santé, Abdoulaye Cherif Diaby, c’est le colonel Ibrahima CAMARA dit Kalonzo qui est à la barre ce mercredi 16 novembre pour donner sa version des faits sur le massacre du 28 septembre 2009. Capitaine à l’époque des faits, l’officier supérieur de la gendarmerie a, comme ses cinq prédécesseurs, rejeté en bloc les fais de meurtre, d’assassinat, de complicité de viol, de vol à main armée.
Ce jour, a dit le l’officier de police judiciaire, il était en détention au PM3 pour une affaire de détournement de 48 millions de francs guinéens appartenant à son service ( le Secrétariat d’Etat chargé de la lutte anti-drogue).  » C’est mon chef hiérarchique, le colonel Moussa Tiegboro Camara, qui avait ordonné mon emprisonnement. Il est là, il peut témoigner « , a-t-il dit. Il aurait passé trois mois et trois jours en prison, allant de la date du 3 septembre 2009 au 5 novembre 2009. Il prend pour témoins huit officiers de la gendarmerie dont son co-détenu Blaise GOUMOU, le général Ibrahima Baldé, le colonel Bah Oury (alors commandant du PM3).
Étant en prison, le colonel Ibrahima CAMARA dit ne pas savoir qui a tiré sur les manifestants, où se trouve les fosses communes ou comment des manifestants ont disparu.  Cependant, dans l’ordonnance de renvoi lu par le procureur Algassimou Diallo, le capitaine Sory Condé qui était son collègue de service, dit que Kalonzo était le chef de l’équipe de gendarmerie qui avait pris l’autoroute Fidel Castro pour se rendre au stade, le 28 septembre 2009.  » Ce n’est pas vrai… Ça n’engage que lui « , a répliqué l’accusé.
 
Pas de béret rouge
En répondant à une question du parquet, le colonel Ibrahima CAMARA dit Kalenzo a déclaré que personne (des gendarmes) ne portait le béret rouge. «  Ni moi, ni mon chef… Personne de mon service ne portait un béret rouge. Un gendarme ne porte pas un béret rouge. E tout cas, quand j’étais là-bas, personne n’a pas porté un béret rouge en ma présence « , a-t-il dit. Cette sortie contredit ainsi les propos de son co-accusé Aboubacar Toumba Diakité qui avait déclaré que les hommes de Tiégboro (des gendarmes) se permettaient de porter des bérets rouges.
Les questions relatives au port du béret rouge invoquent ceux qui ont réprimé la manifestation du 28 septembre 2009. Ce jour, selon plusieurs témoignages, des bérets rouges ont fait irruption dans l’enceinte du stade où ils auraient tué et blessé plusieurs personnes qui manifestaient contre la junte dirigée par Moussa Dadis CAMARA. Des témoins présentent ces hommes en béret rouges comme relevant de Toumba, alors aide de camp du président de la transition. Ce qui a été rejeté par celui-ci.
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