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Le COVID-19 frappe au cœur de l’Etat (revue de presse du 20  au 27 avril  2020 )

Les journaux de la semaine du 20 au 27  avril ont relayé dans l’ensemble, la série de décès au sommet de l’Etat. De la disparition du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante à celui du ministre secrétaire général du gouvernement en passant par le commissaire divisionnaire, ex-directeur d’Interpol Guinée, les hebdomadaires n’ont pas passé sous silence ce mal provoqué par le Coronavirus. Il a aussi été question du rapport de Human Rights Watch qui a dénoncé le déguerpissement des communautés riveraines du barrage de Souapiti en chantier.

Ainsi, « Le Lynx » du 20 avril a barré à sa première page, la nouvelle de cette mort brutale de Me Amadou Salifou Kébé, président de la CENI. « Le 17 avril, le président de la CENI, Amadou Salifou Kébé, a tiré sa révérence, au Centre de Traitement Epidémiologique de Donka, des suites du coronavirus…Jusque-là personne n’était au courant de la maladie du patron de la CENI. Il s’était retranché chez lui et avait demandé depuis le 30 mars à tout le personnel de la CENI de rester à la maison…La dernière apparition publique de Me Amadou Salifou Kébé date du 1er avril au siège de son institution, lors de la proclamation des résultats provisoires des élections législatives…Il a été admis au CTE de Donka le 14 avril après être contaminé par un observateur de la société civile africaine… »

Cette mort, selon le journal, a affligé toute la classe politique guinéenne. Mais bien avant le décès de Me Kébé, le président Alpha Condé, lors de sa rencontre avec le personnel médical a tapé sur la table  pour leur demander de « dire la vérité », suite au nombre croissant des cas et de décès ces derniers temps. L’hebdomadaire satirique a par ailleurs publié la lettre des professionnels de la santé. Dans cette lettre adressée  au Président Alpha Condé, ils font part de leur inquiétude et ont formulé des recommandations pour améliorer la gestion de la maladie.

Quant à « L’Observateur », il a tendu son micro à l’opposant Bah Oury qui a qualifié cette mort de « brutale  de surprise et d’évènement triste ». L’ex no2 de l’UFDG se dit surpris et attristé par la disparition du président de la CENI. Le journal a repris la réaction du Secrétaire général des Affaires Religieuses, qui a annoncé une semaine avant, dans une interview, qu’il n’y aura pas de prière collective cette année pendant le Ramadan en Guinée pour des raisons de la pandémie « coronavirus ».

 Des faits qui doivent interpeller ! A ainsi titré La Lance du 22 avril sur la mort de Me Salif Kébé. L’auteur de l’article rappelle qu’avant la tenue du double scrutin législatif et référendaire, les Guinéens de Conakry et l’intérieur avaient manifesté leur opposition au scrutin. Des morts, des blessés, des arrestations, des déportations et des dégâts matériels considérables sont les conséquences de l’entêtement de la CENI… Le désormais ex-président de la Ceni, dans un ton rassurant et même arrogant, disait à qui voulait l’entendre que sa structure était prête à aller à l’élection… Comme pour dire que Seul Dieu est Puissance, le reste n’est que gageure. Certains évènements doivent interpeller.

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