Après la déclaration qui désapprouve le décret rebaptisant l’aéroport de Conakry, au nom du premier président de la République de Guinée, Ahmed Sékou Touré, l’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB) revient à la charge. En conférence de presse ce samedi 18 décembre, les membres de son bureau exécutif ont annoncé une procédure judiciaire contre l’acte de l’actuel homme fort de Conakry, le colonel Mamadi Doumboya.
Dans un décret lu jeudi le 16 décembre à la télévision nationale, le président de la Transition, colonel Mamadi Doumbouya a changé le nom de l’aéroport de Conakry-Gbessia qui, aux termes du décret, s’appelle désormais aéroport international Ahmed Sékou Touré. C’était sans compter les héritages du premier président guinéen dont certains sont controversés.
En tout cas, l’association des victimes du camp Boiro présidée actuellement par Abdoulaye Conté ne l’entend pas de cette oreille.
En témoigne la désapprobation dans les médias, avant même la publication du décret. Ce qui n’a pas suffi pour arrêter le colonel particulièrement attentionné au sujet de feu Ahmed Sékou Touré dont il vient de restituer à la famille, les cases Bellevue. Une propriété domaniale située dans la proche banlieue nord de Conakry.
Mais si cette restitution a été acceptée pour les Guinéens dans leur majorité, mais le fait de rebaptiser l’aéroport divise l’opinion. Autant les pro Sékou Touré se délectent du geste du nouveau maître de Conakry, autant l’acte fait l’objet de rejet sans ménagement chez les détracteurs. A tel point que ‘’Le héros et le tyran’’, titre du livre du Pr. Ibrahima Baba Kaké sur Sékou Touré retrouve encore tout son sens.
Mais au-delà de cette division chez les Guinéens, l’association des victimes du Camp Boiro, se sentant »poignardée » dans le dos, n’entend pas laisser passer le geste. Et c’est avec «la force du désespoir » qu’elle va se battre contre cette décision, selon Dr Hawa Dramé, fille de feu Alioune Dramé. Comme pour approuver une procédure judiciaire annoncée contre le décret. « Au-delà de la déclaration, on doit nous organiser … on va porter ce dossier devant la justice », suggère Boubacar Barry, également fils de victime du régime de Sékou Touré. Expliquant qu’«il s’agit d’un acte administratif, donc on peut l’attaquer.»
Ce qu’encourage vivement l’écrivain Tierno Monenembo qui, comme Boussouriou de la coalition pour la Cour pénale, trouve inacceptable et prématurée cette décision qui ne doit en aucun cas précéder le droit à la justice.
L’aéroport de Conakry rebaptisé : les victimes du camp Boiro veulent attaquer le décret à la justice
Après la déclaration qui désapprouve le décret rebaptisant l’aéroport de Conakry, au nom du premier président de la République de Guinée, Ahmed Sékou Touré, l’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB) revient à la charge. En conférence de presse ce samedi 18 décembre, les membres de son bureau exécutif ont annoncé une procédure judiciaire contre l’acte de l’actuel homme fort de Conakry, le colonel Mamadi Doumboya.
Dans un décret lu jeudi le 16 décembre à la télévision nationale, le président de la Transition, colonel Mamadi Doumbouya a changé le nom de l’aéroport de Conakry-Gbessia qui, aux termes du décret, s’appelle désormais aéroport international Ahmed Sékou Touré. C’était sans compter les héritages du premier président guinéen dont certains sont controversés.
En tout cas, l’association des victimes du camp Boiro présidée actuellement par Abdoulaye Conté ne l’entend pas de cette oreille.
En témoigne la désapprobation dans les médias, avant même la publication du décret. Ce qui n’a pas suffi pour arrêter le colonel particulièrement attentionné au sujet de feu Ahmed Sékou Touré dont il vient de restituer à la famille, les cases Bellevue. Une propriété domaniale située dans la proche banlieue nord de Conakry.
Mais si cette restitution a été acceptée pour les Guinéens dans leur majorité, mais le fait de rebaptiser l’aéroport divise l’opinion. Autant les pro Sékou Touré se délectent du geste du nouveau maître de Conakry, autant l’acte fait l’objet de rejet sans ménagement chez les détracteurs. A tel point que ‘’Le héros et le tyran’’, titre du livre du Pr. Ibrahima Baba Kaké sur Sékou Touré retrouve encore tout son sens.
Mais au-delà de cette division chez les Guinéens, l’association des victimes du Camp Boiro, se sentant poignardée dans le dos, n’entend pas laisser passer le geste. Et c’est avec «la force du désespoir » qu’elle va se battre contre cette décision, selon Dr Hawa Dramé, fille de feu Alioune Dramé. Comme pour approuver une procédure judiciaire annoncée contre le décret. « Au-delà de la déclaration, on doit nous organiser … on va porter ce dossier devant la justice », suggère Boubacar Barry, également fils de victime du régime de Sékou Touré. Expliquant qu’«il s’agit d’un acte administratif, donc on peut l’attaquer.»
Ce qu’encourage vivement l’écrivain Tierno Monenembo qui, comme Boussouriou de la coalition pour la Cour pénale, trouve inacceptable et prématurée cette décision qui ne doit en aucun cas précéder le droit à la justice.