Sous le thème ‘’l’eau c’est la vie, l’eau nous nourrit. Ne laisser personne de côté’’, l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage ont célébré le mardi 31 octobre 2023, la journée mondiale de l’alimentation couplée à la journée internationale de la femme rurale. L’évènement a mobilisé des centaines de personnes autour des stands installés pour la circonstance aux abords de la forêt des sapins dans le quartier Tata de la commune urbaine de Labé, a constaté sur place la rédaction locale de votre quotidien électronique Guinéenews.
Au compte du lancement officiel de cette importante journée, l’honneur a été accordé à M. Alpha Mamoudou Diallo, conseiller communal représentant le maire de la commune urbaine de Labé. Il a souhaité la bienvenue aux invités, réitéré l’engagement de l’équipe communal de Labé à accompagner sans réserve, ce processus. Le conseiller a surtout insisté sur l’usage rationnel de l’eau. Une communication qui a été suivie par une prestation artistique des Gnamakala (artistes traditionnels) et des slameurs.
Puis, le colonel Robert Soumah, gouverneur de la région administrative de Labé qui a rappelé que chaque année cette journée est célébrée sous l’égide de la FAO avec un thème spécifique lié au contexte du moment. « L’engagement de la FAO pour une gestion des ressources en eau s’explique par le fait que la réduction de la faim dans le monde ne peut se faire sans une gestion durable et responsable de celle-ci par l’amélioration de la gouvernance du secteur de l’eau et l’assainissement>>, a-t-il dit..
Dr GBEHOUNOU Gualbert, Représentant de la FAO et Coordinateur du Système des Nations Unies par intérim en Guinée a rappelé que la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation marque aussi l’anniversaire de la FAO, créée en octobre 1945. « Le lien entre l’eau et les systèmes alimentaires est évident, il influence tous les aspects de la production, de la transformation et de la préparation des aliments. L’eau est essentielle pour toutes les composantes du système alimentaire, de la pêche et de l’aquaculture, aux cultures, à l’élevage et à la transformation des aliments. Les quatre dimensions de la sécurité de l’eau : disponibilité, accès, stabilité et qualité sont intimement liées à la sécurité alimentaire et à la nutrition et s’étendent à de multiples secteurs et acteurs ».
Cependant, la croissance démographique rapide, l’urbanisation, l’industrialisation, le développement économique et la crise climatique sont autant de facteurs qui pèsent sur nos ressources en eau partout dans le monde », fait-il remarquer.
Malgré cela, précise-t-il, nous pouvons réduire l’empreinte hydrique de l’agriculture en adoptant une approche holistique et intégrée de la gestion de l’eau. « Pour y parvenir, je souhaite partager avec vous cinq messages clés sur ce qu’il faut faire :
Premièrement, renforcer les partenariats entre gouvernements, secteur privé, scientifiques, société civile et les partenaires techniques et financiers afin de collaborer pour assurer la sécurité de l’eau dans l’avenir. Les gouvernements doivent donner la priorité à l’eau dans les politiques et la planification, dans tous les secteurs et dans l’ensemble des liens entre l’eau, l’alimentation, l’énergie et l’écosystème.
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Deuxièmement, augmenter significativement les investissements dans la gestion intégrée des ressources en eau et dans les infrastructures. Les pays doivent produire plus de nourriture avec moins d’eau, garantissant un accès équitable à l’eau et une meilleure résistance aux phénomènes météorologiques extrêmes.
Troisièmement, renforcer l’engagement du secteur privé qui doit veiller à ce que l’utilisation de l’eau soit équitable et durable sur le plan environnemental et bénéfique économiquement.
Quatrièmement, les agriculteurs doivent être au centre des décisions et des actions, accéder aux informations et outils dont ils ont besoin, ainsi qu’aux sciences et innovations les plus récentes, afin d’être de véritables agents du changement – ce qui inclut les femmes, les peuples indigènes, les jeunes et les porteurs de handicap.
Cinquièmement, valoriser l’eau pour une société qui l’économise, la nourriture qu’elle produit et la planète qu’elle nourrit. Nous considérons l’eau comme acquise alors qu’il s’agit d’une ressource épuisable » partage le représentant de la FAO en Guinée.
Madame Hawa Sylla, Secrétaire général du ministère de l’agriculture a lancé un appel à garantir l’accès équitable à l’eau pour tous au nom de son ministre. « La journée mondiale de l’alimentation et celle de la femme rurale est l’occasion de présenter aux représentants de la FAO, les remerciements du ministère de l’agriculture et de leurs souhaiter joyeux anniversaire pour les 78 ans de la FAO. Cette année le thème est particulièrement significatif. L’eau c’est la vie, l’eau nous nourrit ; ne laissez personne de côté. Cela souligne, l’importance cruciale de l’eau dans notre quête d’élimination de la faim et la mal nutrition tout en insistant sur l’impératif de garantir l’accès équitable à cette ressource vitale pour tous. Il est de notre devoir de garantir que personne ne soit laissé de cote, privé de l’accès à l’eau nécessaire pour sa survie et son bien-être. Aujourd’hui, nous devons tous ensemble ; gouvernement, secteur privé, société civile, producteur ; agriculteur ; réfléchir à nos propres actions en ce qui concerne nos consommations alimentaire et l’utilisation responsable de l’eau » a-t-elle souhaité avant de lancer officiellement la journée mondiale de l’alimentation.
Pour finir, les autorités ont lancé une course dite « contre la faim » avant de procéder à la remise des prix aux meilleurs producteurs (agriculture, élevage, pèche et environnement) d’une valeur de 5 000 000 de francs guinéens chacun.
