Hier vendredi à 14h, un jeune de la vingtaine, du nom de Mamadou Diouma Barry, a été retrouvé mort dans sa chambre, dans le quartier Sogbè 2, dans la commune urbaine de Kissidougou. Ce jeune qui vivait avec ses parents, serait tué par un fusil de fabrication locale…
Sur les circonstances de ce drame, Mariama Barr, la mère du défunt explique: «j’étais allée rendre visite à un parent, à mon retour, j’ai trouvé son petit garçon qui voulait prendre un bol dans la chambre de son grand frère. Il m’a demandé de l’aider à le récupérer. Comme quoi il a peur d’entrer dans la chambre de son frère malade (Il a une dépression mentale). Jai frappé à la porte trois fois, il n’a pas répondu. J’ai poussé la porte et j’ai vu le corps de Diouma qui gisait dans son sang. J’ai crié au secours. Quand les gens sont venus, ils ont demandé de ne pas toucher le corps jusqu’à ce que les autorités arrivent. Son père était en brousse. C’est un exploitant de la filière bois.»
Parlant de l’origine de cette dépression mentale, elle répond : « mon fils étudiait au collège Sogbéla. Arrivé en 10ème, il a échoué au BEPC. Après il est parti à Siguiri pour les vacances. C’est de là-bas qu’on nous a appelés pour nous informer de sa malade. Son grand frère est parti le chercher pour le ramener à Kissidougou. Mais c’était déjà trop tard. Il avait perdu toute sa lucidité.» Poursuivant, elle a avoué que c‘est son fils, lui-même, qui s’est donné la mort : « Diouma est mon fils. Je n’accuserai personne. C’est lui-même qui s’est donné la mort.»
Pour le lieutenant-colonel, Bakary Diawara, Commissaire central adjoint de Police, c’est un homicide volontaire. «Il ya eu bel et bien un homicide volontaire de la part du citoyen. Il s’est donné la mort avec une arme de fabrication locale. Nous avons été informés par la commune et aussitôt, on a invité le Procureur de la République, le médecin légiste, les officiers, le commandant de peloton, le chef de la section OPJ et le Maire. On a fait le transport judiciaire sur les lieux. Arrivé, on a trouvé le défunt étalé et l’arme locale dans sa chambre. Le médecin légiste a fait son travail. Nous sommes en train d’approfondir les enquêtes… D‘après certaines informations, le jeune homme avait une dépression mentale. Mais il s’agit de vérifier et connaître la provenance de l’arme et comment il s’est donné la mort.»