Un chasseur a été interpellé par des conservateurs de la nature de Kissidougou, après avoir tué un hippopotame dans le village de Gambadou, situé dans la sous-préfecture de Manfran, à 55 kilomètres de la commune urbaine de Kissidougou, a-t-on appris sur place.
Au Tribunal de Première Instance de Kissidougou où l’affaire est désormais gérée, notre reporter a tendu son micro au substitut du procureur, Fodé Bintou Keïta, afin de recueillir les circonstances qui ont conduit à l’interpeller du braconnier : << un hippopotame a été abattu par un chasseur qui a fait donc l’objet d’une procédure judiciaire. En tout cas, une enquête a été ouverte contre sa personne par des conservateurs de la nature, par l’officier de police judiciaire A.T.T. et puis à cette occasion, il a été conduit au parquet et pour le besoin d’enquête, nous avons encore amené le dossier à la gendarmerie pour un complément d’enquête>>, a indiqué le substitut du procureur.
Il poursuit en disant :<< Ce qu’il faut savoir, l’hippopotame fait partie des espèces intégralement protégées par la convention de CITES (Commerce International des Espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) de Washington. Il ya des espèces qui sont intégralement protégées qui ne peut faire l’objet d’abattage, ni de possession… Donc dans la série des mammifères, nous avons l’hippopotame. Donc le code de 2018, qu’on appelle le code de protection de la faune sauvage et réglementation de la chasse, prohibe formellement la détention, la commercialisation, la mise en vente de ces objets. Donc en pareille situation, lorsque la personne est appréhendée en possession, bien entendu d’un animal en tout cas qui fait l’objet d’interdiction, nous activons conformément aux lois de la République, la machine de la répression pour que la personne soit traduite devant le tribunal>>, a-t-il souligné.
Enfin, le substitut précise sur la peine:<< Bien entendu, la loi de 2018 a précisé que c’est un délit dont les peines peuvent aller de un(1) à 7 ans d’emprisonnement.>>