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Kindia :  dans un piteux état, l’abattoir central est devenu une menace pour la santé publique

L’abattoir préfectoral de Kindia se trouve dans un état très déplorable. Situé dans le quartier de Wondy, le long de la route nationale Kindia-Mamou, cet établissement public ne présente pas les conditions requises pour garantir l’hygiène et des conditions de travail appropriées. Construit en 1983, cet endroit où les animaux sont abattus pour la consommation locale de viande représente aujourd’hui un véritable danger pour la santé des citoyens. Suite à l’observation faite sur place par notre reporter, il est évident que le bâtiment d’abattage est vétuste. Le manque d’équipement et les eaux stagnantes boueuses qui dégagent une odeur nauséabonde constituent l’autre aspect préoccupant de cet abattoir.

Les travailleurs demandent aux autorités de leur venir en aide afin de rénover ce bâtiment.

« Comme vous avez pu le constater, l’abattoir de Kindia est dans un état de délabrement très avancé. De notre côté, nous acquittons régulièrement nos taxes à la commune urbaine à la fin de chaque mois. En plus de cela, nous envoyons chaque matin des quantités de viande considérables au gouvernorat, à la préfecture et à la mairie. Cependant, aucune mesure n’a été prise pour améliorer nos conditions de travail. À chaque saison des pluies, nous sommes confrontés à des inondations qui entraînent la mort des animaux et l’accumulation d’ordures ici. Malgré les promesses répétées de rénovation de ce site, rien n’a été fait. Nous avons vraiment besoin d’aide pour ne pas perdre notre gagne-pain », déplore Mamadou Lamarana Barry.

Selon Mounir Diallo, boucher de profession, chaque année, les pluies laissent un bilan négatif à l’abattoir de Kindia.

« Cette année, nous avons été épargnés par les inondations, contrairement aux années précédentes où, comme vous le savez, de nombreux animaux sont morts et nos équipements de travail ont été emportés suite à des inondations, en particulier au mois de septembre. Parfois, nous sommes même contraints de trouver un autre endroit pour travailler, en quittant complètement le bâtiment d’abattage. Nous appelons aux autorités et aux personnes de bonne volonté pour nous apporter leur aide », explique notre interlocuteur.

Il convient de rappeler que depuis sa construction, cet abattoir n’a jamais bénéficié d’une action de reconstruction. Pendant ce temps, les autorités communales ne se privent pas de réclamer des taxes au gestionnaire de l’abattoir.

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