Le professeur Alpha Condé est arrivé au pouvoir en Guinée à la suite de l’élection présidentielle du 07 novembre 2010 qu’il remporta sous la bannière du RPG Arc-en-ciel. Il a été investi dans ses fonctions de président de la République le 21 décembre de la même année. Après un premier mandat de cinq ans, il fut réélu en 2015 (élection du 11 octobre) pour un second et dernier mandat.
En ce 21 décembre 2018 qui correspond à la huitième année de son règne, votre quotidien électronique Guinéenews vous fait un état des lieux des promesses faites aux populations de Kankan, un des fiefs historiques de son parti, le RPG Arc-en-ciel.
En huit ans de règne, il est évident que la ville de Kankan a connu, grâce à l’organisation de la fête tournante de l’indépendance, un ‘’progrès substantiel’’ en termes d’infrastructures routières et administratives. Ces mutations qualitatives de la ville se sont aussi senties dans l’amélioration de la desserte en électricité tant dans les ménages que le long des principales artères qui sont illuminées toutes les nuits par des lampadaires solaires.
Si ces multiples réalisations ont un tant soi peu contribué à changer la physionomie de la ville de Kankan qui est la deuxième grande ville du pays après la capitale Conakry, il faut rappeler que beaucoup d’autres promesses faites par le président Alpha Condé de 2010 à 2015, tardent encore à se concrétiser.
Depuis 8 ans, l’accès aux services sociaux de base (eaux, électricité notamment); aux infrastructures routières et ferroviaires, à la sécurité, à l’emploi pour les jeunes diplômés, le manque d’initiatives probantes pour faire face à la dégradation de l’environnement, sont entre autres, préoccupations auxquelles le régime Condé n’arrive pas jusqu’ici à apporter les solutions idoines.
Dans le domaine de l’accès à électricité et à l’eau, les populations de la ville de Kankan éprouvent encore d’énormes difficultés. Une situation qui alimente régulièrement la colère des populations notamment des jeunes. La fourniture du courant se fait toujours par rotation. Certains quartiers ont le courant 1 jour sur 3 voire 4 pendant 6 heures de temps (18H 30 à minuit 30). C’est le même constat pour la desserte en eau de robinet.
La promesse d’un parc solaire de 8mw dont la première pierre avait été posée par le président de la République, lui-même, à Karifamoriah en octobre 2015 et qui devrait fournir le courant 24h sur 24 à Kankan, reste toujours en l’état.
C’est la même situation qui prévaut dans le secteur des infrastructures routières, ferroviaires et aéroportuaires. Aujourd’hui, il y a une incertitude qui plane sur les projets de reconstruction et de bitumage des routes Kankan-Kissidougou ; Kankan-Kérouané et Kankan-Mandiana dont les premières pierres ont été posées en juin 2014 et en dépit qu’ils aient été récemment relancés par le chef de l’Etat.
Le président Alpha Condé très riche en promesses avait aussi promis la réhabilitation du chemin de fer Conakry-Kankan et qui devrait relier Bamako, la capitale malienne. Cette promesse avait suscité de l’espoir aussi bien chez les populations que les chez les vieux cheminots au chômage depuis des lustres. Et le ministre Oyé Guilavogui, alors patron du département des Transports, avait annoncé en 2017 lors d’une de ses visites à Kankan, la signature d’un accord de financement chinois. Depuis cette annonce, ces populations ne voient rien venir. C’est le même sort qui est réservé jusqu’à date à l’aéroport de Djankana qui devrait être réhabilité et érigé en aéroport international…
Le président Alpha Condé, au pouvoir depuis 8 ans, a, certes, posé de nombres actes et est en train de réaliser d’autres chantiers qui, à court, moyen et long termes pourraient contribuer au progrès du pays et à l’amélioration des conditions de vie des populations. Mais il est important de noter qu’en dépit de tous ces efforts, il y a une différence d’océan entre ce qui est réalisé et ce qui est déjà promis aux kankanais.