À l’initiative de Guinée Culture, en partenariat avec la maison d’édition L’Harmattan Guinée, Kankan vient d’abriter la deuxième édition du Festival sur le Milo. Elle était placée sous le thème : Eau, cultures traditionnelles et vivre-ensemble pour un développement durable.
Membre de la Commission d’organisation, le Hogon du Festival Ogobagna au Mali réalise que le rendez-vous de Kankan se termine sur une note d’espoir.
“Du festival de l’année dernière à cette année, nous pouvons dire qu’il y a eu un grand pas. Il faudrait que dans la pratique, le Mali et la Guinée se donnent la main et que cela soit traduit en réalité. À partir de ce Festival sur le Milo et du Festival Ogobagna au Mali, je crois que le trait d’union est en train d’être mis en place. Et donc, nous sommes fiers, en deux ans, que ce festival prenne de l’envol. Un envol qui va progresser, nous l’espérons. Parce que tout ce qu’on est en train de mettre en place doit permettre à ce que ce festival prenne de l’envol”, a indiqué Binogo Ouologuem.
Tout en émettant le souhait que le Festival sur le Milo ait son propre site avant la cinquième édition, et fasse en sorte que l’idée de vivre ensemble soit une réalité en Guinée et au Mali, le sage Dogon s’est montré persuadé qu’à travers la Culture, il est possible de braver tout ce qui est embûches pour pouvoir atteindre l’objectif qui est le vivre-ensemble et la paix.
“La bonne nouvelle, nous avons pu mettre sur la même table tous les acteurs : ministère, gouvernorat, préfecture, mairie, scientifiques, universitaires, artistes, Société civile. On a pu dialoguer. On a construit des choses. On a compris comment le fleuve fonctionne. On a compris ce qu’il faut faire. Aujourd’hui, on a une étude en main. Les conclusions de ce festival, nous allons produire un rapport en bonne et due forme pour le déposer à la mairie qui va le transmettre à la préfecture qui va le remonter à la région. Le gouvernorat va saisir le ministère de l’Administration du territoire qui va le transmettre à la Primature pour que ça soit sur la table du président de la République”, a expliqué le patron de l’ONG Culture, initiatrice du Festival sur le Milo.
Avec le gouvernement, les organisateurs entendent mobiliser les ressources, les partenaires, ainsi que les institutions pour que la rivière Milo soit restaurée, parce que partis de la conclusion selon laquelle la solution qui sied au Milo n’est pas un problème de curage, plutôt un problème de restauration et de vitalité de cette rivière.