Né de la suspension de deux magistrats du tribunal de première instance de Labé par le ministre de la Justice, le mouvement de débrayage des magistrats guinéens semble n’être qu’à ses débuts. Au cours d’une conférence de presse animée ce vendredi, l’Association des Magistrats de Guinée a révélé ses conditions pour une levée du mot d’ordre de débrayage. Entre autres, elle demande la levée des suspensions de Moussa CAMARA et Cé Avis GAMY, respectivement juge au tribunal de première instance de Labé et substitut du procureur près le même tribunal; le retrait sur la page Facebook Ministère de la justice et des pages personnelles du ministre de la Justice de tous les arrêtés de suspension concernant les magistrats en application de l’article 39 de la loi portant statut des magistrats; le rétablissement dans leurs droits, des magistrats jugés non coupables par le Conseil Supérieur de la Magistrature. Aussi, l’AMG demande que priorité soit donnée pour des faits de faute disciplinaire…; exige que le respect du droit à la défense des magistrats ; l’orientation des plaignants à des voies de recours en lieu et place des plaintes contre les magistrats sauf faits pour les cas avérés et graves…
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Si ce chapelet de préalable n’est pas satisfait, l’AMG entend organiser un sit-in au siège de la Cour suprême de Guinée le 7 septembre 2023 à 10heures. Après quoi, une marche pourrait être organisée le 12 septembre pour exiger le respect de l’indépendance de la justice et de la dignité des magistrats. Pour cette marche , les magistrats partiront du ministère de la Justice pour se rendre au siège du Conseil supérieur de la magistrature.
Par ailleurs , Magloire Théophile Kouadjo, chargé de communication de l’AMG, a déclaré que d’autres activités suivront. » Ceci est un débrayage que nous avons entamé. Nous sommes cependant preneurs pour toute négociation si elles sont bonnes. En attendant, l’AMG reste ferme sur ses revendications « , a-t-il indiqué.
