La fameuse solidarité africaine est mise à rude épreuve en ces moments de pandémie du coronavirus. En effet, selon la presse ghanéenne, le gouvernement du Ghana est confronté à une « obstruction diplomatique » alors qu’il tente d’expulser des citoyens burkinabés et guinéens qui ont été testés positifs au coronavirus à Tamalé, la capitale de la région du Nord.
Des Guinéens et des burkinabés auraient été arrêtés en situation irrégulière au Ghana et testés pour le virus Covid-19 qui s’est révélé positif et ont été mis en quarantaine à Tamalé, la capitale de la région du Nord. Une d’entre elles, une Guinéenne, se serait évadée du lieu de la quarantaine obligatoire et les services de sécurité ghanéens ont lancé une chasse à l’homme pour la retrouver.
Le ministre ghanéen de la Région du Nord – l’équivalent de gouverneur – Salifu Saeed, a révélé que les autorités guinéennes sont réticentes à recevoir huit de leurs citoyens qui ont été testés positifs au coronavirus au Ghana. Les huit Guinéens ont été mis en quarantaine à Tamalé. « C’est un vrai casse-tête, parce que les autorités guinéennes disent qu’elles ne seront pas d’accord pour que nous rapatrions leurs citoyens » a déclaré le ministre lors d’un point de presse hier mercredi.
Selon des sources diplomatiques guinéennes, aucune requête officielle n’aurait été présentée par les autorités ghanéennes via l’ambassade comme c’est le cas dans ce genre de chose.
Outre les Guinéens, ce sont deux Burkinabés qui sont toujours en quarantaine au Ghana qui sont menacés d’expulsion, mais le gouvernement burkinabé menace à son tour de renvoyer les Ghanéens gravement malades du Burkina et qui y reçoivent des soins.
Plusieurs pays du monde – le Canada par exemple – interdisent l’embarquement envers le pays de toute personne présentant des signes de Covid-A9. Pour comprendre la procédure dans le cas des Guinéens interpellés au Ghana, Guinéenews a demandé à l’ANSS quel est le protocole pour le rapatriement des Guinéens qui peuvent être positifs au Covid-19. Le Directeur de l’ANSS Dr Sakoba a décroché mais a coupé l’appel et le chargé de communication de l’ANSS ne décroche pas au moment où nous mettons sous presse.