Le quotidien de certains ressortissants guinéens au royaume chérifien est tout sauf rose. En témoignent ces ennuis judiciaires pour quatre d’entre eux, poursuivis par le procureur général au tribunal de première instance de Laayoune (boujdour-sakia al hamra). L’annonce a été faite ce mercredi 1er décembre, dans une note d’information publiée par le Consulat Général de Casablanca.
Tout est parti d’une bagarre dont la cause serait un voyage clandestin non réalisé par la personne qui aurait perçu un paiement à l’effet de faire traverser la Méditerranée à des compatriotes. Selon le document dont Guineenews a reçu copie, Harouna Oumar Sow, Mohamed Keïta, Sékouba Sylla et Aboubacar Fofana (hospitalisé pour coups et blessures) sont les quatre personnes concernées. «Ces citoyens seront présentés devant le procureur général au tribunal de première instance de Laayoune (Boujdour-Sakia Al Hamra), ce mercredi 1er décembre 2021 étant donné qu’il y a eu affrontement et blessés», lit-on dans ladite note.
Mais pour ne rien arranger, les personnes ci-haut citées sont « en situation illégale». Leur seul espoir, c’est l’ordre donné par le consul Roda Fawaz, à son propre avocat, de «suivre l’affaire de près». Même si l’Etat guinéen ne fait pas le nécessaire pour le bon fonctionnement du consulat. En tout cas, « Ça fait dix ans que je n’ai pas de budget », se plaint le consul.
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Pourtant, les charges ne manquent pas. En tout cas, selon M. Fawaz joint au téléphone par Guineenews, «il y a 35 Guinéens qui sont en prison ici (Maroc). Il faut payer l’avocat, il y a beaucoup de formalités ».
Ce n’est pas tout. «Il y a même des étudiants qui n’ont pas encore reçu leurs billets d’avions alors qu’ils ont fini leurs études. Pour éviter qu’ils continuent de traîner ici, c’est moi qui paie leur billet d’avion pour le retour sur Conakry. Et pourtant, ce sont des boursiers. Il y a en a qui ont fait un an ici, ils n’ont pas encore reçu leurs billets ». Sans parler de la modicité de la bourse d’entretien des mêmes pendant leur cursus universitaire.
Une situation que le CNRD devrait revoir, pour donner du contenu à l’élan de changement annoncé à sa prise du pouvoir en septembre dernier.