De retour du 8ème forum de l’association des descendants de Soumahoro Kanté, le député Ibrahima Bangoura, vice-président de l’Union des Forces Républicaines (UFR) a invité, au micro de Guinéenews, la génération actuelle à mieux s’imprégner de son histoire pour le maintien de la cohésion sociale afin d’éviter les affrontements dans le pays.
« En tant qu’homme politique, je crois que mon rôle premier, c’est de rassembler les Guinéens et de faire en sorte que la paix règne dans le pays. A chaque événement difficile dans le pays, surtout quand il y a des troubles, on se rend compte que des gens se tapent dessus, ils se font violence. Alors que souvent, ce sont des parents qui s’ignorent. C’est pourquoi, j’ai tenu à me rendre à Sinkho à l’invitation des descendants de Kandè Galimangué Soumahoro, le dernier roi de l’empire Sosso pour qu’on fasse connaisse. Et pour leur dire que nous sommes tous des parents en Guinée et que Kandè Galimangué Soumahoro, sa descendance est Sosso, Soumahoro étant lui-même Sosso c’est-à-dire Djallonké. C’est ce message que nous sommes allés délivrer », a-t-il expliqué.
A cette rencontre qui a connu la présence d’une forte délégation de la Basse Côté et des Djallonké qui ont gardé la langue Sosso originale, dit-on, le député de l’UFR dit être allé pour apporter un message de paix et d’unité à ceux qui parlent Sosso, en particulier et entre les fils de la Guinée en général.
Faut-il rappeler, Kandè Galimangué Soumahoro, connu sous le nom de Soumahoro Kanté, est le dernier roi de l’empire Sosso, dit-on. Selon Ibrahima Bangoura, Kandè veut dire empereur et Galimanguè veut dire généralissime ou le maréchal en Sosso. « Et Soumahoro Kanté, c’est son nom. C’est ce qui fait Kandè Galimanguè Soumahoro. Comme si vous dites Général président », a précisé le premier vice-président de l’UFR. Selon lui, beaucoup d’autres noms sont dérivés de Soumahoro Kanté, notamment, Kanté, Diarisso, Kandé, Bamba, Doré, Dovi, Soumah, Fani, Kéira, Maréna, Mariko, Kossia, Pivi et Lamah.
Revenant sur le 8ème forum des descendants de Soumahoro Kanté, le député de l’UFR a expliqué que le premier objectif de l’association est de réhabiliter l’histoire de l’empire Sosso et de son empereur Kandè Galimanguè Soumahoro.
A en croire le député, Kandè Galimanguè Soumahoro, était non seulement un Empereur, mais également un génie qui avait en lui 4 dimensions. « Et le symbole de ce génie technique subsiste encore de nos jours dans la fusion du fer que nous rencontrons au Foutah. II avait le génie artistique qui est symbolisé par le Sosso bala. Le balafon est un symbole de notre communauté qui se rencontre presque dans nos villages. Il avait également le génie militaire. Il n’est d’aucun doute que les 6 camps militaires construits par Kandè Galimanguè Soumahoro est un phénomène qui n’avait pas été égalé en son temps. Il y a aussi le génie politique. Il fut le premier à bâtir un empire dans le vrai sens du terme sur le plateau continental de l’Afrique de l’Ouest », a souligné le vice-président de l’UFR.
C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, les descendants de cette figure emblématique ont un lourd fardeau à porter, tellement la grandeur de cet empereur est éblouissante. « Il est donc indéniable que le Sosso de par son unité, procédera au raffermissement de la paix et de la cohésion sociale non seulement en Guinée, mais également au Mali, en Sierra Leone, en Gambie, en Guinée Bissau et au Sénégal et partout où ses membres vivent. Cette unité permettra aux enfants de notre communauté qui sont citoyens de tous les pays de l’Afrique de l’Ouest de se connaitre et de créer un élan de solidarité bénéfique non seulement à nos Etats, à notre communauté et à chacun d’entre nous pris individuellement », estime-t-il.
Le député Ibrahima Bangoura souhaite que la vision de l’association ne se limite pas à de simples retrouvailles, mais qu’elle vise plutôt à resserrer l’unité d’actions pour plus d’épanouissement communautaire et individuel.
« Mon message à la nouvelle génération, c’est de leur dire de s’intéresser à l’histoire, à leur racine. Connais-toi, toi-même. C’est lorsqu’on se connait qu’on peut être utile à soi-même et aux autres. Et c’est la connaissance de l’histoire qui nous amène à cela. Je dirais aussi aux jeunes de faire des efforts pour se connaitre, les uns et les autres, pour qu’ils abandonnent la tendance actuelle, la violence. Aujourd’hui, la Guinée a besoin de se développer. Et les travailleurs et les esprits vaillants c’est la jeunesse », a lancé le parlementaire.