Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel en mission à Conakry a appelé « à la retenue » et « à privilégier le dialogue pour une consolidation des acquis démocratiques. » C’était au sortir d’une rencontre avec le Front national pour la défense de la constitution ce mercredi.
Dans une déclaration lue au terme de son entretien avec les responsables de la coordination du FNDC, Mohamed Ibn Chambas est revenu sur « les développements survenus après sa dernière mission (fin janvier) »… Particulièrement « le report des scrutins du 1er mars », qui selon ses propres termes, « pourrait constituer une opportunité… en vue de solutions consensuelles pour des scrutins apaisés et participatifs ».
Plus loin, le diplomate onusien affirme que « dans les circonstances actuelles de recherche de solutionS consensuelles, privilégier un environnement et des comportements pacifiques, non violents, constitue une condition essentielle de mise en confiance des différents acteurs ».
Une déclaration préconçue dont le contenu ne semble pas totalement satisfaire le FNDC. En tout cas, son coordinateur intervenu par la suite demande mieux.
Il a même « appelé les partenaires onusiens à recadrer leur vision de sortie de crise, en comprenant que cette crise est d’abord sociopolitique. D’un côté, un président qui veut se maintenir au pouvoir en violation de la constitution et de l’autre côté, un peuple, sous la houlette du FNDC, qui tient coûte que coûte à défendre la constitution… »
Un discours qui en dit long sur l’effort supplémentaire à faire pour rapprocher les positions entre les protagonistes de la crise guinéenne actuelle. Même si Abdouramane Sano ne rejette pas l’idée d’un dialogue entre le pouvoir et le FNDC.