Après le report de l’assemblée générale élective de ce 25 novembre pour non atteinte du quorum, plusieurs scénaris restent possibles pour l’avenir de la Fédération Guinéenne de Football. La nuit de ce samedi à demain dimanche va être décisive, mais tout va dépendre en grande partie du G47 et de la FIFA. Guinéenews vous présente ces scénarios en partant du plus improbable au plus probable.
1- La FIFA fait valider la candidature de Mathurin Bangoura et le congrès se tient ce 26 novembre : si on s’en tient seulement aux points de revendications du G47, il reste difficile d’imaginer la présence de ces membres statutaires dans la salle du congrès, ce dimanche 26 novembre. Comment révoquer la commission électorale de recours et nommer de nouveaux membres en seulement quelques heures ? Et surtout, comment restaurer la candidature de Mathurin en si peu de temps et avec quels arguments ? Ces questions font de ce premier scénario l’un des plus improbables. Mais, il n’est pas à écarter. Puisque, au nom du salut du football guinéen, et parce que nous sommes en période transitoire, la FIFA peut ordonner l’annulation de l’invalidation de la candidature de Mathurin Bangoura. De toutes les façons, dans la situation actuelle, c’est à l’instance suprême du football mondial que revient le dernier mot. Les règles sont établies pour le football et non l’inverse. Alors, pour sauver le football, on peut faire recours à des décisions exceptionnellement accélérées. Mais pas sûr que cela arrive. Après tout, aucune vie humaine n’est en jeu.
2- L’élection est reportée et le CONOR est maintenu : Si le report de l’élection est bien probable, le maintien du CONOR est tout le contraire. Au vu des dents qu’ont les acteurs du football, notamment les membres du G47, contre l’équipe de madame Mariama Sy, difficile de voir la FIFA reconduire la même équipe après la fin de son mandat prévue le 30 novembre 2023. La présidente du CONOR l’a elle-même dit : son équipe a déjà plié bagage, et quoi qu’il arrive, elle ne sera pas là après le 30 novembre. Tout reste cependant possible. Il n’est pas difficile de déplier les bagages, surtout si c’est à la demande de la FIFA. Au nom de la continuité dans l’action de la normalisation, la FIFA peut décider d’accorder quelques semaines ou quelques mois au CONOR de madame Sy – afin de ne pas chercher à composer une nouvelle équipe qui aurait du mal à achever le travail mené par l’équipe actuelle. Mais ce scénario reste improbable au vu des raisons suscitées.
3- L’élection est reportée et le CONOR et certaines commissions techniques sont recomposés : C’est une option peu probable, mais bien possible. Au nom toujours de la continuité dans l’action de normalisation, la FIFA peut décider de remplacer certaines personnes au sein du CONOR et maintenir d’autres pour achever le processus de normalisation. Pourvu que le pays ait enfin un Comité exécutif normal à la tête de son football.
4- Des membres du G47 font dissidence, le quorum est atteint et l’élection se tient ce dimanche : N’entendons pas parfois dire que le football est comme un monde de mafia ? Une belle offre d’un concurrent pourrait amener des membres statutaires du G47 – pourquoi pas d’ailleurs tout le groupe ? – à revoir leur position. Tout reste possible. Dans ce cas, pour ceux qui accepteraient de venir au congrès, l’affaire peut bien être masquée par l’argument d’une volonté de sauver le football guinéen ou celui de venir à cause de l’implication des autorités politiques. Ce scénario est bien probable. Surtout que la nuit porte conseil. Et aussi, elle facilite les deals.
5- L’élection est reportée et la Fédération est placée sous tutelle de la FIFA : à l’allure où vont les choses, c’est le scénario le plus probable. Comment convaincre plus d’une quarantaine de membres statutaires déterminés à boycotter l’assemblée élective et qui posent des conditions difficiles à satisfaire en moins de 24 heures ? Pour les corrompre, il faut beaucoup de moyens financiers et/ou matériels. Et, satisfaire leurs revendications dans moins de 24 heures ne se fera pas sans violation d’au moins une disposition réglementaire. Dans cette situation, la solution idéale pour la FIFA paraît être celle de calmer les ardeurs en mettant fin à tout et en plaçant la Fédération Guinéenne de Football sous sa tutelle, le temps d’achever le processus. Des techniciens de la FIFA géreront alors les affaires courantes en attendant une nouvelle élection…