Un an après sa prise de fonction, l’agent judiciaire de l’État Me Mohamed Sampil fait le point sur les dossiers judiciaires, notamment les cas de présumés détournements de deniers publics et d’enrichissement illicite. En tout, a indiqué Me Sampil, l’État poursuit 2168 136 728 944 ( deux mille cent soixante huit milliards cent trente six millions sept vingt huit mille neuf cent quarante quatre francs guinéens). De cette somme, cinquante trois milliards cinq cent millions (53 500 000 000 FG) sont saisis à titre conservatoire, en attendant une décision de justice sur les dossiers.
L’agent judiciaire de l’État a également signalé des montants en devises qui auraient fait l’objet de détournement. En Dollars américains, il parle d’un détournement présumé de deux cent quatre vingt huit millions neuf cent quatre vingt mille ( 288 980 000 $ ) dont vingt quatre millions neuf cent quatre vingt mille (24 980 000 $) sont saisis à titre conservatoire.
En Euro, l’Agent judiciaire poursuit deux cent douze millions six cent trente mille euros ( 212 630 000 €) dont sept millions six cent trente mille sont rendus indisponibles en attendant une décision de justice.
Plus de 50 milliards FG recouvrés
En plus des poursuites contre les présumés auteurs de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite, l’Agent judiciaire s’est également lancé dans le recouvrement des fonds qui auraient été spoliés aux entités étatiques. Selon Me Mohamed Sampil, en une année, cinquante milliards deux cents vingt neuf millions sept cent soixante six mille six cent trente neuf francs guinéens (50 229 766 639 FG ) ont été sais. Une somme qui inclue le montant saisi sur les comptes de l’ancien DAF de la Cour des comptes, Sidiki Sylla, qui avait été reconnu coupable par la Cour de répression des infractions économiques et financières.
Dans 95 dossiers à la CRIEF
Les sommes poursuivies devraient être confirmés ou infirmés par la CRIEF et les juridictions de première instance. Selon l’agent judiciaire de l’État, 95 dossiers ont été transférés à la CRIEF. Il s’agit donc des dossiers dont le montant porte sur au moins un milliard de francs guinéens.