Dans un communiqué rendu public ce lundi, le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation dément les rumeurs faisant état d’une déclaration de l’UNESCO sur une éventuelle année blanche en Guinée. « En aucun cas, l’UNESCO en tant qu’organisme technique du système des Nations unies ne peut décider à la place d’un Etat souverain, de la validité de l’année scolaire du point de vue du calendrier, du processus d’enseignement/apprentissage et du mode d’évaluation formative », a-t-il répliqué aux persistantes rumeurs attribuant la déclaration à l’UNESCO.
Les rumeurs sont suscitées par le fait que l’école guinéenne est paralysée depuis le 3 octobre dernier par la grève des enseignants qui demandent une revalorisation de salaire. Pour le ministre de l’Education nationale même, ce long moment de perturbation ne saurait entrainer une année blanche en Guinée. « Le cas le plus remarquable a été la situation critique vécue pendant la triste période de maladie épidémiologique à virus Ebola où les cours n’ont pu démarrer que le 19 janvier 2015 au titre de l’année 2014-2015. Ceci n’a pas empêché l’achèvement normal des programmes d’enseignement/apprentissage bien que cela ait entraîné une prorogation du temps de travail prévu par le calendrier scolaire », illustre le ministre Mory Sangaré.
« En tout état de cause, le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation déclare solennellement que toutes les dispositions seront prises pour que l’année scolaire 2018-2019 soit bien achevée. Il n’est donc pas question d’année blanche ! », reste-t-il convaincu.
D’ailleurs, pour le ministère de l’Education nationale, c’est une « opportunité pour saluer l’élan patriotique de reprise progressive des cours dans la quasi-totalité de nos villes et villages, grâce aux efforts conjugués de parents d’élèves et amis de l’école par le biais du dialogue social…»