Les négociations tripartites entre le mouvement syndical, le gouvernement et le patronat ont enregistré une légère avancée ce vendredi 29 septembre au ministère du Travail et de la Fonction Publique.
En effet, le gouvernement qui avait initialement proposé une augmentation salariale de 15% pour les fonctionnaires et les retraités, a revu son offre à la hausse, la portant désormais à 20%. De leur côté, les syndicats ont également accepté de réduire leurs demandes à 90%.
À la sortie de la salle, le président de la commission syndicale des négociations, Abdoulaye Barry, a souligné que les positions n’avaient pas beaucoup évolué.
« Comme vous le savez, nous avons accepté de faire preuve de bonne volonté en réduisant nos prétentions pour montrer à la médiation et au patronat notre engagement envers la résolution de cette situation. Malheureusement, le gouvernement ne semble pas partager cet état d’esprit, en particulier après avoir mentionné que, selon la CEDEAO, il était possible d’allouer jusqu’à 35% des recettes fiscales aux salaires. Cependant, avec les chiffres qu’ils nous ont communiqués, nous sommes encore très éloignés de cet objectif.
C’est pourquoi nous lançons un appel au Premier ministre, chef du gouvernement, ainsi qu’au Président de la transition, qui nous ont promis, lors de notre rencontre avec le président Colonel Mamadi Doumbouya en septembre 2021, de réformer le mouvement syndical guinéen pour qu’il puisse s’exprimer d’une seule voix.
Nous souhaitons vivement qu’ils puissent réévaluer les salaires des travailleurs de la République de Guinée, avec un salaire de départ fixé à 820 000 GNF. Une augmentation de 20% est insignifiante par rapport à cette demande. Dans l’intérêt des travailleurs, nous demandons donc au gouvernement de reconsidérer la situation. Faute de quoi, nous serons contraints de prendre nos responsabilités », a-t-il prévenu.