Après l’adoption du budget par le Parlement ce 26 décembre 2018, les ministres de l’Economie & des Finances et du Budget ont animé, ce jeudi, une conférence de presse. Cette rencontre portait non seulement sur la présentation de la loi des Finances 2019 mais aussi sur la validation par le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International (FMI) de la deuxième revue du programme économique et financier de la Guinée appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC).
A l’entame, le ministre de l’Economie et des Finances, Mamadi Camara, la deuxième revue avec le FMI a été concluante. Et cela prouve, affirme-t-il, que le budget de la Guinée est bien géré. Selon lui, « la Guinée connaît un cycle économique le plus fort de son histoire. En effet, au cours des trois dernières années, la croissance de notre pays est de 8% alors que celle du continent est de l’ordre de 2% ».
M. Camara a ensuite loué « l’embellie économique » de la Guinée. Pour cela, dit-il, le gouvernement compte investir dans les infrastructures structurantes notamment les routes, l’éducation, etc, qui sont des accélérateurs de la croissance. Parlant du Budget 2019, le ministre guinéen de l’Economie a déclaré que l’accent sera mis sur les infrastructures structurantes et les dépenses sociales (à travers la mise en place de l’Agence d’inclusion sociale avec un budget de 50 milliards GNF) afin que l’embellie économique soit ressentie sur la vie du quotidien du Guinéen.
Il a, en plus, rappelé l’objectif du budget 2019 qui est d’assurer la stabilité macroéconomique, d’atteindre une croissance économique de près de 6%, de maintenir l’inflation à un chiffre (près de 9%), d’assurer la couverture des charges d’importation pendant trois mois, d’accroître les investissements dans les infrastructures économiques pour augmenter la croissance, de renforcer le soutien aux programmes sociaux pour vaincre la pauvreté et favoriser l’inclusion.
A l’en croire, le gouvernement guinéen a promis de réduire le train de vie de l’Etat. A cela, il a ajouté la réduction des dépenses sur les biens et services de 20% qui serviront d’appui aux secteurs de l’Agriculture, de la Santé, de la Pêche, etc.
Pour sa part, le ministre du Budget, Ismael Diabaté, est revenu sur les données chiffrées du Budget 2019. Pour lui, « en cohérence avec la politique monétaire, les objectifs de la politique budgétaire au courant de l’année 2019 visent un déficit budgétaire de moins 2,4% du PIB (produit intérieur brut), un solde budgétaire de base de 0,9% du PIB et un niveau d’endettement modéré dans le long terme ».
« En conséquence, poursuit-il, il est prévu un niveau des recettes totales de 19 332,08 milliards de francs guinéens, soit 15,3% du PIB contre un niveau des dépenses totales de 22 313,38 milliards GNF, soit 17,6% du PIB. Les dépenses d’investissement atteindront 9 148,34 milliards GNF soit 7,7% du PIB pour soutenir l’effort de réalisation des infrastructures socioéconomiques de base ».
Nous y reviendrons.