Depuis l’explosion du principal dépôt d’hydrocarbures de Kaloum au mois de décembre dernier, le gouvernement guinéen est à pieds d’œuvre pour résoudre la crise. Mais plusieurs obstacles se dressent sur son chemin notamment des problèmes logistiques auxquels l’État fait face. Selon lui, le gouvernement a besoin de 300 camions citernes pour transporter les 50 millions de litres de carburant offert par la Côte d’Ivoire.
« La Côte d’Ivoire est venue très rapidement en appui avec 50 millions de litres de carburant qu’ils ont mis à la disposition de la Guinée. Un problème logistique est là. Parce qu’il faut plus 300 camions pour transporter ces hydrocarbures et déposer. Il faut trouver ces camions-là, il faut trouver des sociétés. Donc, il faut faire appel à d’autres entités. Puisque ces camions ne sont pas disponibles immédiatement pour aller chercher ces hydrocarbures et alimenter les stations-service dans le pays », a-t-il indiqué hier mardi à la télévision nationale.
Ousmane Gaoual a dit que la Guinée a dépoté en Sierra Leone 14000m³ d’essence à Freetown. Et, a-t-il poursuivi, il y a déjà près de 120 citernes qui ont quitté la Sierra Leone et sont en train d’approvisionner progressivement la ville de Conakry et certaines préfectures de l’intérieur.
Avec ces mesures, le Gouvernement compte endiguer rapidement la crise qui frappe déjà de plein fouet. « Il y avait des solutions internes. Ces solutions, il fallait réparer d’abord les pipelines qui ont été affectées par le feu pour pouvoir récupérer le stock de gasoil qui reste dans les cuves à Conakry. Alors les travaux ont été menés et aujourd’hui, les tests ont été effectués pour voir si d’abord les tuyaux sont étanches et qu’on peut continuer à charger le gasoil pour pouvoir approvisionner. Les tests à ce stade sont concluants. On va attendre encore quelques heures de test. Probablement cette crise-là, nous devrions pouvoir la résoudre. Ça veut dire que les Guinéens vont pouvoir s’approvisionner en gasoil sans limitation de quotas », s’est réjoui le Porte-Parole du Gouvernement.
Quant aux victimes de l’explosion, il est revenu sur les victimes : « Aujourd’hui, on a moins de six personnes qui restent alitées dans les hôpitaux. Ça a fait que la totalité des personnes blessées ont bénéficié de soins adéquats et sont retournées dans leurs foyers.»