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Guinée: le ministère de l’Economie via le Trésor public veut émettre en 2019 des emprunts obligataires pour financer les projets d’infrastructures

Dans le but d’échanger sur l’émission par la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) d’emprunts obligataires en 2019, le ministre de l’Economie et des Finances a eu un entretien ce mardi 4 décembre avec l’Association professionnelles  des  Banques (APB).

La cérémonie qui a regroupé les acteurs financiers du pays s’est tenue dans la salle de conférence du ministère de l’Economie et des Finances. En présence des ministres de l’Economie et du Budget, du 2e vice-gouverneur de la BCRG, Baïdy Aribot, des représentants des banques privées en Guinée et de plusieurs cadres venus d’autres secteurs  de l’administration publique.

A l’entame, le ministre de l’Economie et des finances s’est dit « heureux » de rencontrer les professionnels des banques avant de les « féliciter  pour [leur] contribution au financement de l’économie nationale ».

Poursuivant, Mamadi Camara dira que « les banques ont toujours joué un rôle de levier de financier des investissements dans les pays industrialisés et les pays en développement ».

C’est pourquoi, explique-t-il, « le secteur privé joue ou doit jouer le rôle de moteur de développement. Car, la Banque Centrale est au cœur des activités du secteur privé ». De passage, citant Cedric Mbeng, le ministre de L’Economie a déclaré que « la transformation du système financier, en véritable moteur de  développement inclusif, exige que les Banques centrales jouent un véritable rôle de développement. »

Revenant sur les raisons de la rencontre avec l’APB, l’Argentier guinéen a dit que le projet proposé aux partenaires des banques privées « va s’appuyer  fortement sur le concours conjugué de la Banque Centrale et des banques commerciales ». Ainsi, la nouveauté sera de « procéder à une émission d’obligations au cours de l’année 2019, afin de mobiliser des ressources internes devant servir au financement de certains projets d’infrastructures dont la rentabilité financière est avérée sans nécessairement alourdir la dette publique ».

Mais, le hic est que, reconnait le ministre, dans les livres des banques privées persistent encore des créances dues par les entreprises ». Mais, précise-t-il, « au cours de l’année 2019, nous allons poursuivre  cette démarche en remboursant également les gros créanciers ».

En Guinée, martèle le ministre des Finances, les crédits à court terme représentent 52,3% de l’encours total des crédits à l’économie à fin décembre 2017 ».

Enfin, le ministre a sollicité l’engagement des banques privées « en faveur de ce point d’émission d’obligations en monnaie nationale dont nous voulons hisser le montant à un niveau jamais atteint lors des émissions passées ».

Dans le même ordre d’idées, le ministre du Budget, Ismaël Dioubaté, a rassuré les partenaires des banques privées de la disponibilité de l’Etat à garantir les prêts des entreprises locales ou celles qui opèrent en Guinée.

«En banque, vous savez, l’aspect le plus important, c’est la confiance. Il y a eu beaucoup de soubresauts entre les banques et l’Etat dans ces trois dernières années. Et si nous devons continuer à travailler, il faut qu’on vous donne l’assurance. La première assurance, ce sont les interlocuteurs en face », estime M. Diabaté.

Par ailleurs, au nom de l’APB, Guy Laurent Fondjo, a réitéré  l’engagement et la disponibilité des banques privées «  à accompagner le gouvernement  dans ses différentes missions. Nous sommes davantage rassurer à la suite de l’intervention du ministre du Budget. Ce que nous pouvons dire, comme par le passé, la profession bancaire sera à vos côtés, aux côtés du gouvernement pour apporter sa part de pierre  au développement de ce pays afin de transformer les potentialités en réalités vivantes et palpables dans le panier de toutes les ménagères de la Guinée ».

«Pour l’action que vous comptez mener  en termes de levées de l’emprunt obligataire qui n’est qu’une continuité des actions que nous avons déjà eues à mener par le passé, les banques vont vous accompagner. En août 2015, vous nous avez sollicités dans le cadre de ces emprunts obligataires, et nous avions pu lever 500 milliards GNF. Deux ans après, vous nous avez également sollicités, et nous avons réussi à lever 500 autres milliards GNF. Ce qui nous rassure également, c’est que jusqu’à présent l’Etat respecte sa signature en matière d’emprunts obligataires », note M. Fondjo. Avant de dire que « les banques peuvent être des partenaires de l’Etat  pour l’accomplissement de ses missions de développement »

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