Mercredi 5 décembre un minibus ayant à son bord plus de vingt passagers est entré en collision avec un gros porteur rempli de marchandises sur la nationale 1 entre Mamou et Faranah au niveau de la localité de Berteya. Bilan, 17 morts. Le lendemain jeudi 6 décembre, un véhicule administratif fait un grave accident sur la route de Dabola. Bilan, 8 morts.
Ce qui porte le nombre de morts à vingt cinq en moins de vingt quatre heures. Devant cette hécatombe, beaucoup de Guinéens pensent que le gouvernement est resté silencieux. Aucun communiqué ni une déclaration de compassion. Vingt cinq Guinéens trouvent la mort dans des conditions tragiques et les autorités restent indifférents comme si de rien n’était. C’est le sentiment qui se dégage au sein de la population.
Intervenant ce matin sur les antennes de la Radio Espace, le Conseiller chargé des services de la communication à la Primature, a tenté répondre à cette préoccupation. Selon Mamadou Dian Diallo, une réunion de concertation des trois ministères concernés est prévue aujourd’hui dans les locaux de la Primature pour tabler sur ce cas précis et prendre les décisions qui s’imposent. Il s’agit du département des Affaires Sociales, celui des Transports et le département de la Sécurité. Ces trois ministères, selon le patron des services de communication du chef du gouvernement, vont se concerter pour voir les dispositions à prendre face à cette réalité.
Pourquoi depuis soixante douze heures, le gouvernement n’a-t-il pas réagi ?
« Le gouvernement ne doit pas céder à l’émotion mais à la raison ! On ne réagit pas pour réagir. Il faut voir comment le faire. Prendre le temps pour voir toutes les implications. Dans ce cas, il est important d’avoir une réaction coordonnée pour ne pas tomber dans une cacophonie…»
Et pourtant si une autorité avait un parent parmi les victimes, les réactions allaient surgir de partout ?
« Non. Est-ce que vous savez que parmi les victimes du mercredi, il y a une cousine du Directeur général de la RTG ? C’est pour vous dire que ces accidents préoccupent les autorités. Quelles que soit les victimes, ce sont les êtres humains, ce sont des Guinéens ! Tout le monde est affecté »
Il faut signaler qu’aucun des ministres concernés, n’a accepté pour l’heure d’intervenir dans les médias. Seulement on apprend que le ministre des Transports aurait signé un contrat avec une société allemande pour l’immatriculation des plaques des véhicules au niveau du parc auto guinéen. Ceci pour, dit-on, avoir une idée sur le nombre de véhicules en circulation en République de Guinée. Le montant de cette opération s’élèverait à 75 milliards de nos francs.