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Guinée : le directeur de l’AGUISER, Thierno Barry, préside l’atelier de présentation du projet Sécurité routière

Le Directeur Général de l’Agence Guinéenne de la Sécurité Routière (AGUISER), Thierno Mamadou Barry, a présidé ce mercredi 30 novembre l’atelier de présentation du projet «Réappropriation des rues pour les piétons et les cyclistes en Guinée». C’est un projet développé avec l’appui du Programme des Nations Unies pour les Etablissements Humains (ONU-Habitat) et l’Institut des Politiques de Transport et de Développement (ITDP). Il est financé par le Fonds des Nations Unies pour la Sécurité Routière et mis en œuvre avec d’autres partenaires notamment UNEP, UNICEF, etc.

Dans son discours de bienvenue, Mme Gwendoline Mennetrier, Coordinatrice de l’ONU-Habitat en Guinée a rappelé que pendant le Covid-19, que certaines habitudes ont été changées notamment  marcher et cycler avant d’affirmer que l’objectif global du projet est de renforcer les voies piétonnes et cyclables dans les villes africaines afin d’aboutir à une amélioration de la sécurité routière globale dans les villes. «Il s’agit de voir comment accélérer l’élaboration de politiques et de mesures de mise en œuvre au niveau local pour concevoir des rues plus sûres et des espaces publics plus hospitaliers», a-t-elle indiqué.

D’après elle, le projet ambitionne de réduire le nombre de décès sur les routes dans les villes africaines en mettant en place des rues plus sûres pour les piétons et les cyclistes. «Nous avons été témoins de nombreux et tragiques accidents récemment encore. L’état du réseau routier ; l’absence d’un cadre réglementaire rigoureusement appliqué; ou encore la non-intégration de la sécurité routière dans l’aménagement du territoire sont des questions qui nous interpellent tous», a-t-elle dit.

Poursuivant, elle a souligné que cet atelier couvre plusieurs aspects. Il s’agira de présenter le projet aux différents partenaires en Guinée; de discuter certaines réalisations en termes de Transport Non-motorisé dans les autres pays, des pratiques qui peuvent inspirer la Guinée ; Proposer et valider les différentes actions autours desquelles le projet sur la sécurité routière sera focalisé en Guinée.

«Le Gouvernement de la République de Guinée a déjà posé les bases d’un Observatoire de la Sécurité Urbaine pour commencer à fournir des données de base en vue d’éclairer ses stratégies de renforcement de la prévention des accidents de la route, et d’alimenter des politiques d’alternatives au transport motorisé accessibles et sûres pour tous et des aménagements urbains adaptés», a-t-elle expliqué.

Dans son discours de lancement du projet, le Directeur Général de l’AGUISER, Thierno Mamadou Barry qui a commencé à observer une minute de silence à la mémoire des victimes de la route, dira que les accidents de la route constituent de nos jours un fléau mondial car, a-t-il précisé, chaque année dans le monde, les accidents de circulation causent près de 1,35 millions de décès évitables. «Evitable oui c’est possible si chacun arrivait à jouer son rôle et assumer ses responsabilités», a-t-il signalé.

Dans la même logique, il a fait comprendre que le taux de mortalité lié aux accidents de la circulation routière en Afrique est de 26,6 décès pour 100.000 habitants. «Les personnes vulnérables que sont les enfants, les femmes, et les personnes vivant avec le handicap, ne sont pas épargnées. Selon un rapport de l’Institut National de la Statistique réalisé en 2018, 51 mineurs ont perdu la vie sur les routes dans la zone de Conakry. Cette situation risque de s’exacerber, si des actions correctives ne sont pas menées, avec l’urbanisation de plus en plus rapide dans les villes africaines qui accueilleront 900 millions de nouveaux habitants à l’horizon 2050», a-t-il annoncé.

Plus loin, il a martelé que l’urbanisation rapide a pour corollaire les embouteillages, l’inaccessibilité urbaine, les émissions de gaz à effet de serre qui accélère le processus de réchauffement climatique. «Ainsi, faire la promotion des voyageurs acquis, que sont les personnes qui font du vélo, de la marche à pied, constitue une stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les orientations politiques dans notre pays ne prennent pas suffisamment en compte ce type de transports. D’où la pertinence du présent atelier», a-t-il insisté.

 

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