Le Conseil National de la Transition (CNT), en session plénière, ce jeudi 25 avril au palais du peuple, a procédé à l’examen et à l »adoption de la convention d’établissement relative au développement de projets de gaz naturel liquéfié et d’unités de production d’énergie électrique d’une capacité global de 1800 mégawatt (MW) en République de Guinée.
En effet, cette convention a été signée le 16 mars 2023, entre WEST AFRICA GROUP LNG INC, HELIOS ENERGY INFRASTRUCTURE SCS et la République de Guinée.
C’est la conseillère Saran Traoré, rapporteure de la Commission des Affaires Economiques et du Développement Durable qui a procédé à la présentation du rapport
Selon le contenu du rapport, a affirmé Saran Traoré, la République de Guinée est confrontée à un véritable problème d’accès à des sources d’énergie abordables, propres, disponibles et à quantités suffisantes.
Ce qui a obligé notre pays, a-t-elle regretté, à monnayer ses précieuses ressources naturelles parfois à des prix très bas, avec une faible valeur ajoutée pour l’économie locale.
« C’est pourquoi, dans le cadre de la mise en œuvre de la politique énergétique de la République de Guinée, le Gouvernement s’est lancé depuis une décennie dans divers projets de construction de barrages pour améliorer la desserte en électricité en faveur des populations et des acteurs économiques. Au nombre des barrages réalisés figurent Kaléta et Souapiti dans le bassin du fleuve Konkouré. Malheureusement, la production de ces barrages associée à celle des autres déjà réalisés et l’énergie des centrales thermiques dont le fonctionnement nécessite l’utilisation de carburants fortement polluants, à savoir le diesel et le fioul lourd (HFO), ne permettent toujours pas à satisfaire la demande en électricité », a-t-elle expliqué.
Et de reconnaître que malgré les apports actuels, les défis restent encore immenses dans le secteur de l’électricité notamment, en termes de besoins en énergie pour les sociétés minières désireuses de construire des raffineries nécessaires à la transformation locale des minerais exploités en République de Guinée.
Dans la même logique, elle a fait comprendre que l’opportunité de la signature de cette convention d’établissement relative au développement de projet de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) et d’unité de production d’énergie électrique d’une capacité globale de 1 800 MW entre la République de Guinée et West Africa Group LNG INC et Hélios énergie infrastructure SCS, s’inscrit dans cette dynamique.
S’agissant des raffineries d’aluminium, Saran Traoré a laissé entendre qu’il est prouvé que le gaz naturel est le meilleur combustible en raison du fait que le gaz est un composant essentiel au processus de traitement de la bauxite.
Plus loin, elle a souligné que l’usage du gaz permet de gagner en efficacité énergétique avec pour conséquence une réduction des coûts de production et de transformation de la matière première.
Sur le plan environnemental, a-t-elle insisté, il est démontré que le gaz naturel produit moins de la moitié du gaz carbonique et beaucoup moins de dioxyde de soufre que le charbon pour produire la même quantité de chaleur.
« De plus, le gaz naturel permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’environ 30 % par rapport au diesel. De même, lorsqu’il est utilisé pour la production d’électricité, il peut réduire les émissions de plus de 40 % par rapport au charbon ou aux autres types de carburant utilisés par les bateaux », a-t-elle conclu.