Le ministre de la Justice, Me Cheik Sako a lancé ce mercredi 12 décembre la première journée porte ouverte de la justice guinéenne. Durant cette journée, les citoyens guinéens peuvent se rendre à la chancellerie, visiter différents stands et expositions, et poser des questions sur le fonctionnement de la justice.
Sur place, les photos des 26 ministres qui ont dirigé le ministère de la Justice de 1958 à 2014, sont exposées dans la salle au rez-de-chaussée de l’immeuble abritant le ministère de la Justice. Ici, une affiche revient sur le poste du ministère de la Justice en Guinée. Là-dessus on peut lire « Le poste de Ministre de la Justice a été occupé pour la première fois en République de Guinée par Monsieur Damantang Camara qui était Greffier de carrière pendant la période coloniale de 1958 à 1960.
Le 3 avril 1984, le Ministre de la Justice a pris le titre de Garde des Sceaux survivance historique de l’Ancien Droit Français. Une seule femme a occupé ce poste, Madame Paulette Kourouma, de 2007 à 2008.» Une autre affiche souligne que la « Justice en tant que pilier fondamental de l’Etat mérite d’être connue par toute personne, car la Justice fait partie du quotidien des Citoyens ». La même affiche revient sur les trois constitutions qu’a connues la Guinée. C’est-à-dire la Constitution du 10 novembre 1958, celle du 14 mai 1982 et celle du 7 mai 2010. Enfin, une troisième affiche revient sur les Etats généraux de la Justice de 2011, qui ont « permis de savoir où se situait véritablement notre pays en matière de gouvernance judiciaire en définissant le contexte général et le contexte spécifique… »
C’est dans cette même salle au rez-de-chaussée que le ministre Cheik Sako a tenu son discours de lancement de cette journée en présence de magistrats, d’auxiliaires de justice, de professeurs d’université, d’étudiants, de défenseurs de droits de l’Homme, de diplomates étrangers et d’autres citoyens ordinaires. Dans son discours, Me Cheik Sako a indiqué la journée porte ouverte vise à rapprocher les justiciables de la justice. Le ministre a donc fait un peu l’historique de la justice guinéenne de 1958 à 2018. Il est surtout revenu sur les réformes engagées depuis 2011 et dont il mène la plus importante partie depuis sa nomination en 2014. Des réformes qui ont permis de revoir certains textes de loi. Mais aussi, de mettre en place le Conseil supérieur de la magistrature, d’obtenir le statut particulier des magistrats, de créer le tribunal militaire, de renforcer la chaine pénale…
« Le renforcement de la chaine pénale nous a permis de juger en temps réel beaucoup d’affaires criminelles… Grâce à la compétence criminelle des tribunaux de première instance, on a jugé plus de 400 affaires en 2017 et en 2018, on sera à plus de 500 affaires », a indiqué Me Cheik Sako. Célébrant les résultats des réformes, Me Cheik Sako dira que « la réforme de la justice va continuer ».
Après son discours, Me Cheik Sako a conduit les officiels au premier étage de l’immeuble où les différentes directions et autres services du ministère de la Justice ont installé leurs stands. Derrière ses stands, des hommes pour expliquer le fonctionnement de ses services, mais aussi des documents de Droit dont certains parlent uniquement de la justice guinéenne…