Depuis plusieurs jours, les habitants de Saka, un port de pêche artisanale, situé à 18 kilomètres de la commune urbaine de Boffa, sont confrontés à une pénurie d’eau potable. La situation est tellement aiguë que les populations sont, à Saka aussi bien que dans la plupart des ports de pêche artisanale de Boffa, obligées d’acheter un bidon de 20 litres d’eau à 4 mille francs avec les piroguiers qui quittent la commune urbaine pour venir les approvisionner.
Le seul puits du port de Saka où les habitants s’approvisionnent habituellement a une eau salée. Une situation qui contraint les habitants à traverser le fleuve Fatala pour avoir de l’eau potable.
«En raison de la position géographique très hostile de Saka, nous sommes confrontés à un véritable calvaire pour notre approvisionnement en eau potable. Nous manquons de forages et de puits améliorés. Pour avoir de l’eau, nous parcourons de longues distances ou bien traverser le fleuve. Nous souffrons énormément. Nous lançons un appel pressant à l’Etat et aux personnes de bonne volonté afin de nous venir en aide », a lancé Ibrahim Kissinger Bangoura, le chef du port de Saka.
Quant à Hawa Sylla, une habitante, elle déplore la situation à laquelle les citoyens sont confrontés et demande une implication des autorités locales : « dès que la pirogue qui transporte l’eau de Boffa-centre ou de Dari pour Saka arrive, nous abandonnons tout pour aller nous approvisionner. Malheur à celle ou celui qui trainera les pieds ! Parfois, la quantité d’eau que les piroguiers envoient est insuffisante. C’est vraiment une situation difficile et déplorable. Nous demande aux autorités de nous aider. »