« Enjeux et perspectives du secteur minier guinéen ». C’est le thème de la deuxième édition de l’atelier initié par le ministère des Mines et de la Géologique, appuyée par Wossolon Agency Communication (WAC) à l’intention d’une cinquantaine de journalistes de la presse nationale et étrangère.
Dans son allocution de bienvenue, le directeur général de Wassolon Agency Communication a rappelé qu’une presse qui, de par le relais de données factuelles et d’une appréciation juste, contribuera indéniablement à booster le secteur minier guinéen.
« La tenue de cette session, un peu plus de deux ans après la première, offre l’occasion de cerner des problématiques et réalités, davantage enrichies des progrès, mais aussi des défis résultant de la chape de plomb de la Covid-19. C’est dire donc que cet Atelier intervient à un moment où le secteur minier de notre pays, connaît plus d’intervenants, plus de résultats en termes de volumes d’extraction et d’importation, d’emplois générés, d’outils au service du contenu local et du développement national », a-t-il fait comprendre.
Poursuivant, Aboubacar Diallo a indiqué que cette session se présente aussi comme un espace idéal offert aux médias, à l’effet d’y soulever des questions et préoccupations portées par les populations, notamment sur les retombées financières, la protection de l’environnement et la transformation industrielle de la bauxite. « Mesurant parfaitement ces attente et attention de la presse de notre pays, le ministère des Mines et de la Géologie n’a pas lésiné sur les moyens humains, matériels et financiers pour garantir toute l’utilité requise à ces trois jours de travaux. En témoignent la vingtaine de thèmes inscrits et la qualité des experts guinéens et étrangers mobilisés autour de ce rendez- vous d’information et de partage », a-t-il affirmé.
Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général du ministère des Mines et de la Géologie, Saadou Nimaga a souligné que pendant trois jours, 21 thèmes axés autour des enjeux et perspectives du secteur minier guinéen seront développés avec les formateurs locaux et deux experts étrangers venus de la France et de la Côte d’Ivoire.
D’après lui, le secteur minier guinéen a connu des progrès significatifs depuis l’avènement de la troisième République. « Parmi ces progrès, il y a la révision du cadre juridique, l’assainissement de l’environnement des affaires dans le secteur et de la revue des contrats, le renforcement des capacités des acteurs étatiques, la publication de toutes les conventions et titres miniers… », a-t-il énuméré.
Dans la même logique, il a signalé qu’il est important que les acteurs de la presse qui ont pour rôle de relayer l’information sur les actions publiques soient informés et aient une exacte compréhension des aspects techniques qui constituent les spécificités du secteur. « Notre objectif est d’avoir des échanges avec les journalistes, professionnels des médias pour qu’ils puissent appréhender au mieux les enjeux et perspectives du secteur minier guinéen », a-t-il fait remarquer.
Plus loin, il a déclaré que malgré la crise sanitaire mondiale qui a touché tous les secteurs d’activité, le secteur minier a su se montrer résilient et les recettes du secteur minier ont même été doublées durant la pandémie. « Le pays, malgré les pronostics pessimistes, a su maintenir le cap grâce notamment aux contributions de l’industrie minière. Le nombre de sociétés en phase d’exploitation qui était de six en 2010 est passé à 17 en 2020. Le niveau total d’investissements réalisés est de 6,4 milliards de dollars contre moins de 5 milliards entre 1958-2010 », a-t-il cité.
Et d’enchaîner : « des investissements miniers ont permis de multiplier la production bauxitique par 4 et faire de la Guinée un acteur majeur sur le marché mondial. La production bauxitique qui était de 17 millions de tonnes en 2010 est passée à un niveau record de 70,2 millions de tonnes en 2019. Un doublement de la production aurifère portée par la production industrielle et artisanale. La production a ainsi presque doublé, passant de 14,7 tonnes en 2010 à 26,8 tonnes en 2019. Comme conséquence de l’accroissement de la production minière, le nombre d’emplois a été multiplié par 2,7 entre 2010 et 2019. Le nombre d’emplois directs du secteur minier a donc presque triplé en passant de 6 110 en 2010 à 13 340 en 2019. Les emplois indirects sont une tendance similaire à celle des emplois directs, avec un nombre d’emplois estimés à 34 515 en 2019 contre 12 906 en 2010. »