En Guinée, le secteur de l’éducation est depuis l’ouverture des classes, le 3 octobre, confronté à une crise sans précédent. Une paralysie née de la grève du Syndicats Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) qui réclame à l’Etat 8 millions de francs comme salaire de base. Ce mercredi 12 décembre, le leader de l’Union des Forces républicaines (UFR), a largement abordé cette question à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a eu animée à la maison de la Presse.
« L’école est une question extrêmement importante pour le développement d’un pays. Sans l’école, vous ne pouvez aspirez à un développement durable. L’enseignement est à la base de tout », a déclaré Sidya Touré à l’entame de ses propos.
Pour lui, on ne doit pas s’amuser avec l’école, on ne doit pas plaisanter avec l’école parce que la Guinée, c’est l’école. « J’estime qu’on ne doit pas se dresser sur ses ergots pour dire, s’ils n’ont pas fait ça, nous aussi, on ne va pas faire ça. Je pense que si on ne prend pas ce problème comme étant un problème majeur dont veut traiter et non comme étant un problème relationnel, on passe à côté de la plaque. C’est inadmissible. Et je m’élève contre cela», fait savoir le leader de l’UFR et d’ajouter : « quand je discute de cette question avec des gens notamment le chef de l’Etat, on me parle du niveau des enseignants. Mais qu’est-ce qui est fait depuis 8 ans pour que les professeurs aient le niveau qu’il faut pour aller enseigner ? », estime-t-il.
Peut-être, poursuit-il, les demandes peuvent paraitre complètement inacceptables mais, autour d’une table, on trouve toujours une solution au lieu de menacer de recruter des vacataires.
Si on se plaint déjà du niveau des enseignants vacataires, quel sera le niveau des vacataires qui arrivent, s’interroge Sidya Touré.
Pour l’ex-Haut Représentant du chef de l’Etat, il est temps de reconsidérer l’école Guinéenne. Nous sommes déjà en retard. Le développement ne se fera pas sans éducation. Ce n’est pas en vendant juste de la Bauxite, qu’on va régler les problèmes guinéens.
« Donc je suis pour qu’un dialogue s’installe, je suis pour qu’on prenne à bras le corps le système éducatif », conclut le leader de l’UFR.